Rétro 2017 – Actualité – Mars/Avril

Par Emy-Jane Déry 28 Décembre 2017
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Actualité

Inauguration de la nouvelle prison.

Retour sur les nouvelles qui ont retenu l’attention pour les mois de mars et avril 2017. 

MARS

Inauguration de la nouvelle prison

Voilà presque 30 ans que Sept-Îles attendait sa nouvelle prison. Québec a procédé à la coupure de ruban officielle le 2 mars. Les détenus devaient y entrer vers la fin du printemps, après une période de rodage.

Le centre de détention, construit aux coûts de 90,9 millions $, compte le double de places des installations antérieures, situées au sous-sol du palais de justice de Sept-Îles. La cérémonie s’est déroulée en présence des ministres Martin Coiteux et Pierre Arcand. La nouvelle infrastructure du boulevard Vigneault au parc industriel offre 55 places et permet la création de 38 postes d’agents correctionnels.

Le Groupe Trinor en faillite 

Le Groupe Trinor en faillite. (Photo : Le Nord-Côtier)

C’est toute une tuile qui tombe sur Sept-Îles. Le Groupe Trinor et ses quatre entités (avec Tecnor) sont en faillite, a confirmé Gestion Brasa, qui avait acheté l’entreprise en 2012.  Le Groupe Trinor embauchait entre 50 et 70 employés. Un syndic s’est présenté à l’entreprise de la rue Otis pour ordonner la suspension de toutes les activités. Les employés syndiqués ainsi que les cadres ont été invités à quitter les installations.

Le Groupe Trinor, qui avait notamment comme client la grande industrie, subissait depuis les derniers mois les contrecoups du ralentissement économique.

 

Feu vert pour l’agrandissement de l’urgence

Québec a «provisionné» 44,5 millions $ et donne le feu vert à la mise à niveau de l’urgence de l’hôpital de Sept-Îles, construite en 1962. Le projet prévoit l’agrandissement de l’urgence sur une superficie de 2 239 mètres carrés. Les nouveaux locaux incluent un bloc carcéral et le garage des ambulances. Il est aussi prévu de réaménager quelque 2 589 mètres carrés pour y installer les secteurs de l’accueil, de l’admission, de la réadaptation et de la santé mentale. Les travaux de construction pourraient débuter à la fin de 2018.

Création du «Collectif Sept-Îles Agir-Avenir»

Sept-Îles crie à l’aide et réclame que Québec «stoppe l’hémorragie» causée par le ralentissement économique prolongé. Depuis 2013, plus de 1000 emplois ont été perdus et le milieu craint que la situation ne s’envenime. Les milieux économique, syndical et de l’éducation ont parlé à l’unisson exhortant le gouvernement de mettre en place des mesures d’urgence. Appelé «Collectif Sept-Îles Agir – Avenir», le regroupement demande à Québec de créer un fonds d’urgence de 25 millions $ pour soutenir les entreprises durement affectées par la débâcle du marché du fer.

Cri du cœur des retraités de Cliffs

Les pensionnés et ex-travailleurs de Cliffs Natural Resources du côté du Labrador lancent un cri du cœur et réclament «des mesures d’urgence» pour éviter le pire. Le syndicat rapporte que des gens à la retraite ont affirmé dans les médias avoir eu «à choisir entre acheter des médicaments pour le cœur ou acheter de la nourriture». Le syndicat réclame une rencontre «avec le premier ministre du Canada, le premier ministre de la province» de Terre-Neuve pour obtenir «un engagement d’aide pour ces gens dont la situation s’aggrave de jour en jour».

AVRIL

La SFPPN prend forme 

La SFPPN prend forme. (Photo : Courtoisie)

Québec jette les bases de la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire en recrutant deux premiers partenaires, Tata Steel Minerals Canada et Champion Iron. Le ministre responsable de la Côte-Nord, Pierre Arcand, a confirmé le protocole d’entente entre l’État et les deux minières dans le secteur stratégique de Pointe-Noire. C’est à cet endroit que l’État a mis la main un an plus tôt sur les actifs de la minière Cliffs Natural Resources. Tata Steel Minerals Canada et Minerai de fer Québec, une filiale de Champion Iron Limited, deviennent les actionnaires de la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire avec la Société du Plan Nord.

 

 

Champion s’entend avec les Innus

Champion Iron Limited et les Innus de Uashat mak Mani-Utenam s’entendent pour l’exploitation de la mine du lac Bloom, située sur les terres ancestrales de la communauté. L’entente conclue est valide pour les 21 années de vie anticipées du site minier. De type «répercussions-avantages» elle demeure confidentielle, mais la bande affirme que le nouvel accord est «une bonification» de celui conclu en 2008 avec Consolidated Thompson. Thompson a démarré la mine du lac Bloom avant de la vendre à Cliffs Natural Resources en 2011. Champion a racheté le site minier, pour quelque 10,5 millions $, dans la foulée de la restructuration légale de Cliffs.

Les citoyens pour Mine Arnaud se font entendre

Le regroupement Citoyens pour Mine Arnaud élève la voix «parce qu’il y a urgence d’agir» pour la concrétisation du projet minier d’apatite de 768 millions $. Selon eux, Québec doit mettre la pédale au fond pour assurer le démarrage de la mine Arnaud et éviter à tout prix «un rendez-vous manqué» comme c’est arrivé avec FerroQuébec à Port-Cartier. Plusieurs dizaines de citoyens de tous azimuts avaient convié la presse dans un entrepôt du Groupe Nordique, à l’est de la ville.

Le Collectif Agir-Avenir s’élargit

Le Collectif Sept-Îles Agir-Avenir s’élargit et compte maintenant dans ses rangs des représentants de la moyenne et petite entreprise et des organismes communautaires. La formation qui se veut apolitique interpelle les élus de tous les niveaux à monter dans le train pour «bouger, ça presse» et permettre à la région de traverser le marasme économique. Les entreprises Distributions JRV et Équipements Nordiques ont joint leurs voix au collectif, lancé dans la foulée de la faillite du Groupe Trinor.

Appel d’offres pour le convoyeur

La Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire (SFPPN), avec la Société du Plan Nord, lance l’appel d’offres pour construire le convoyeur qui reliera les installations nouvellement propriété de l’État au quai multiusager du Port de Sept-Îles. La SFPPN a invité une «dizaine» d’entreprises et de consortiums, dont des entreprises régionales, à soumissionner pour l’aménagement du convoyeur, pour lequel l’État a déjà provisionné 15 millions $.

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