Lorraine Richard et la Société du Plan Nord réagissent

Par Jean-Christophe Beaulieu 11 Décembre 2017
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bleuets

Lorraine Richard multiplie les rencontres pour faire avancer le dossier de l’usine de transformation de bleuets à Port-Cartier. Elle accuse la Société du Plan Nord (SPN) de ne pas respecter son mandat.

La députée dit être pour la diversification économique de la région et aimerait bien enlever quelques barrières pour que les projets se réalisent. En rencontre la semaine dernière avec le ministre Laurent Lessard, elle en a profité pour inviter des membres de l’Association des producteurs de bleuets de la Côte-Nord avec elle, pour interpeller le ministre sur la problématique du développement des bleuets nord-côtiers. «L’éloignement des marchés, la transformation, le prix dérisoire des bleuets… On a aussi parlé du dossier du bois avec lui» souligne-t-elle.

Rappelons que Bleuets Grenier et fils veut cueillir le bleuet sur quelque 6 500 acres de terres nord-côtières. Pour l’heure, le gouvernement provincial lui exigerait des redevances sur le bois à couper d’environ 19,14$/m3, alors qu’il chargerait un taux de 2,93$/m3 aux industriels forestiers déjà en place, comme la scierie Arbec par exemple. «Leur charger sept fois plus cher qu’un industriel, ça, c’est un irritant majeur dès le départ» commente Mme Lorraine Richard.

Le mandat de la SPN

La députée dit rencontrer différents ministres pour le projet, et ce, depuis février. «J’ai aussi discuté avec Robert Sauvé, le responsable de la SPN. L’antenne régionale de la Société à Sept-Îles aurait dû appuyer le projet, c’est ce à quoi on s’attend. Les antennes régionales ne font pas le travail pour lequel elles ont été créées, elles n’ont pas d’autonomie, pas de pouvoir, tout est centralisé à Québec. Pourtant, on retrouve le développement de la filière des petits fruits dans leurs priorités. Ça me fâche», lance-t-elle.

Chaque petit projet est important selon Mme Richard et elle continuera de pousser le dossier, dit-elle. «J’ai remis un dossier complet à M. Lessard et on va parler directement avec quelqu’un de son cabinet pour voir comment faire cheminer ce dossier, trouver une solution. S’il y a la possibilité d’avoir une coop sur la Côte-Nord pour aider tous nos petits producteurs, moi j’en suis, c’est sûr» assure-t-elle.

Réactions

Pour sa part, la Société du Plan Nord dit ne pas comprendre les propos de M. Grenier. «Bleuets Grenier a soumis un dossier plus d’une fois à la SPN, projet qui n’a pas été accepté parce qu’il ne rencontrait pas les critères du programme du Fonds d’initiative du Plan Nord. On est surpris, parce qu’on a été en contact avec M. Grenier récemment et le dialogue n’a jamais été rompu selon nous» indique Laurie Richard, conseillère en communication à la SPN. Pour ce qui est de soutenir la filière des petits fruits, elle affirme qu’au moins quatre projets d’agriculture, dont un à Gros-Mécatina notamment, ont été financés par la Société.

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