ArcelorMittal veut optimiser son usine de bouletage

Par Emy-Jane Déry 27 novembre 2017
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ArcelorMittal

ArcelorMittal mène des études d’ingénieries en vue d’augmenter la production de boulette de fer à son usine portcartoise.

Dans les prochaines semaines, le géant minier complètera le projet d’optimisation de sa mine de Fire Lake, dont la production passe de 7 à 15 millions de tonnes de minerai de fer annuellement. ArcelorMittal y a investi 100 millions de dollars, en plus d’y embaucher une cinquantaine de personnes.

Mais les projets de la minière ne s’arrêtent pas là. Elle mène présentement des études d’ingénierie quant à la possibilité d’augmenter de 400 000, ou 500 000 tonnes la production de boulette de fer annuelle à son usine portcartoise.

L’installation célèbre d’ailleurs ses 40 ans cette année, avec un record de production qui dépassera les 10 millions de tonnes.

«On a des projets dans les cartons qui pourraient nous permettre d’ajouter quelque centaines de milliers de tonnes au cours des prochaines années», a révélé Pierre Lapointe, président et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada. «Au niveau où ils sont déjà rendus, nous sommes assez limités pour l’augmentation de volume, mais il y a quand même un potentiel et nous sommes en train de l’analyser», a-t-il dit en entrevue avec Le Nord-Côtier.

La hausse pourrait se concrétiser au début de 2019, a fait savoir le président. Il est encore trop tôt pour savoir si le projet se traduirait par des embauches.

Jusqu’en 2045

Les nouvelles sont bonnes dans le monde minier, alors que Minerai de fer Québec confirmait récemment la relance de la mine du lac Bloom pour février 2018.

Le président et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada qualifie cette relance de bonne nouvelle pour la communauté.

«Même si c’est une autre entreprise qui exploite un même produit, il y a toujours possibilité de bâtir des synergies et c’est toujours intéressant pour le milieu économique et surtout pour la communauté», a-t-il affirmé.

Pour sa part, ArcelorMittal affirme que la qualité de son minerai de fer et ses projets d’investissements de 1,6 milliard de dollars lui ont permis d’écouler ses stocks même en période plus difficile pour l’industrie. Il y a un an, la minière avait pourtant annoncé que ses activités pourraient cesser en 2030 sur la Côte-Nord si le marché ne reprenait pas vigueur. Or, le président et chef de la direction se fait rassurant à ce propos.

«Il y avait eu une mauvaise interprétation des communications qui avaient été émises. L’ensemble de nos réserves minières nous permet d’opérer au même rythme qu’actuellement jusqu’en 2045», a-t-il assuré.

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