Maison Oxygène Jack Monoloy: Une ressource qui fait ses preuves

Par Éditions Nordiques 13 juin 2017
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L’équipe d’Hommes Sept-Îles est accompagnée de tous les partenaires qui ont contribué à l’ouverture de la Maison Oxygène Jack Monoloy. La réalisation d’un projet amorcé il y a plusieurs années.

L’équipe d’Hommes Sept-Îles a organisé, le 13 juin, une journée portes ouvertes de la Maison Oxygène Jack Monoloy, située au 893 avenue Brochu. Une initiative visant à faire connaître cette ressource d’hébergement mise à la disposition des pères traversant une situation de crise à un plus large public et à remercier tous les partenaires impliqués dans la réalisation de ce projet.    

Cette activité s’inscrit dans le cadre de la Semaine québécoise de la paternité qui a lieu du 12 au 18 juin. «On a senti que c’était le moment propice pour organiser un tel événement. Depuis son ouverture en janvier, quatre papas et cinq enfants ont utilisé les services de la Maison Oxygène Jack Monoloy. Ça vient confirmer la légitimité d’une telle ressource», affirme le président du conseil d’administration d’Hommes Sept-Îles, Denis Beaulieu.

Il s’agit d’un projet sur lequel l’organisme travaille depuis plusieurs années, en concertation avec les acteurs du milieu communautaire. «Depuis l’embauche d’Edmond Michaud (coordonnateur d’Hommes Sept-Îles) en 2013, le processus s’est accéléré. On a envisagé plusieurs scénarios. Pour nous, cette proposition de l’OMH (Office municipale de l’habitation) de Sept-Îles, il y a plus d’un an, a été une réelle bénédiction», indique-t-il. «Nous sommes convaincus que cela contribue de manière positive à la qualité de vie des gens à Sept-Îles», poursuit-il.

Une réelle sensibilité à la cause

De manière générale, les principaux intervenants en matière de réalités masculines s’entendent sur le fait que les hommes sont plus réticents à demander de l’aide que le sont les femmes. «Ils ne sont pas portés à consulter. Ils hésitent très souvent à demander de l’aide. Lorsqu’ils le font, c’est souvent  lorsque la situation est devenue critique», explique la coordonnatrice de la Table nord-côtière sur les réalités masculines, Marie-Claude Rossignol.

Au cours des dernières années, plusieurs démarches ont été entreprises pour faire la promotion de la paternité. «Les hommes assument de plus en plus leur rôle de père. Plusieurs d’entre eux en font même une priorité. On se doit d’être là pour les aider lors d’une période de transition. Par exemple, à la suite d’une séparation» précise-t-elle. «Cette nouvelle ressource est un atout considérable. Nous sommes très heureux d’avoir Hommes Sept-Îles comme partenaire de notre table.»

La force d’un réseau

Président du réseau Maisons Oxygène et directeur de la Maison Oxygène Gens du Nord à Baie-Comeau, Patrick Desbiens est visiblement fier du travail accompli par l’équipe d’Hommes Sept-Îles pour la mise en place de cette ressource.

«Une 2e Maison Oxygène sur la Côte-Nord. C’est inespéré.  Bien sûr, une telle ressource a une vocation communautaire. Pour les hommes qui ont recours à ces services, c’est flatteur de savoir que toute une communauté est derrière eux et souhaite les aider à regagner leur autonomie.»

À travers le Québec, le réseau Maisons Oxygène compte 11 maisons réparties dans huit régions, ce qui représente 104 lits disponibles pour des familles père-enfant. Ses administrateurs travaillent en étroite collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux du gouvernement pour assurer un financement adéquat et récurrent de ce service. «L’annonce d’un budget est imminent. Même si on est dans l’attente, il y a une très belle lueur d’espoir», soutient-il.

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