Légendes d’un peuple: L’histoire vue sous l’angle de l’humain

Par Éditions Nordiques 10 avril 2017
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Dans «Légendes d’un peuple», Alexandre Belliard, Jorane, Daran et Salomé Leclerc mettent leur talent au service de l’histoire des francophones en Amérique du Nord.

Initié par Alexandre Belliard,  le spectacle Légendes d’un peuple s’amène à Sept-Îles. Un rendez-vous musical à saveur historique durant lequel l’auteur-compositeur-interprète partage la scène avec trois autres artistes fort talentueux, Daran, Jorane et Salomé Leclerc.   

La genèse de ce projet artistique tire sa source d’une visite scolaire effectuée par Alexandre Belliard au cours de laquelle il a constaté la méconnaissance qu’ont certains jeunes des personnages marquants de leur histoire. «On ne parle pas, entre autres, de Marie Rollet qui est la première mère en Amérique, déplore-t-il. Par Légendes d’un peuple, j’ai voulu remédier à la situation en mettant en lumière ces personnages marquants qui ont fait de l’Amérique ce qu’elle est aujourd’hui. Il est primordial de s’intéresser à leur histoire.»

À ses débuts, l’auteur-compositeur-interprète ne pouvait pas se douter que ce projet allait susciter autant d’engouement, même s’il l’espérait fortement. «Je n’avais pas vraiment d’attentes. Je voulais créer un corpus de 100 chansons. C’est assez ambitieux, je le reconnais. Jusqu’à maintenant, j’en ai créé 80, souligne-t-il. J’ai choisi de ratisser plus large. Ça me permet d’aller ailleurs dans le monde pour y présenter ces chansons. Un intérêt se fait sentir en France. J’ai des demandes pour 2020.»

En axant sur des personnages, l’histoire revêt une dimension plus humaine qui semble susciter un plus grand intérêt de la part des gens à son endroit. «Je n’ai pas voulu mettre l’emphase sur des dates, ni sur des événements historiques marquants, soulève-t-il. Avant chaque chanson, je fais une mise en contexte sur cette histoire des francophones en Amérique du Nord. Dans cette deuxième mouture de Légendes d’un peuple sur scène, on a choisi de raconter la vie de 18 d’entre eux.»

Dans tous les cas, leur sélection se fait à la suite de rencontres autant à travers les livres qu’en personne, qu’il qualifie de marquantes. «Je pars souvent d’une anecdote et j’en suis son évolution. Ça me permet d’en réaliser leur importance. Je fais des recherches et très souvent, ça déboule pour mon plus grand plaisir sur des chansons. Fort heureusement, le matériel ne manque pas et ce projet me passionne toujours tout autant», affirme-t-il.

Des couleurs complémentaires

Constamment sur scène, les quatre interprètes ont à s’imprégner de ces personnages pour les rendre plus intéressants. «On forme ensemble un orchestre. On a un musicien au piano, Jean-Martin Aussant (ancien chef d’Option nationale), qui nous accompagne. C’est très fluide. On ne reçoit que de bons commentaires à l’égard de ce spectacle. Chacun d’entre nous apporte sa couleur dans l’interprétation de ses chansons. On se complète très bien», lance-t-il avec une très grande assurance.

La rencontre de ces univers étant un élément qui constitue une force de ce rendez-vous musical à saveur historique. «Ce sont effectivement de très grands artistes qui ont tous leur propre signature. Par exemple, les fans de Jorane vont la reconnaître.  On fait simplement ici sa rencontre dans un autre contexte. C’est du divertissement. Ce n’est pas un cours d’histoire. C’est un spectacle. L’histoire n’est qu’un prétexte, tient-il à préciser. Ce qui est bien, c’est qu’on en ressort avec de nouvelles connaissances.»

Lors de cette escale à Sept-Îles, il espère que les autochtones et les non autochtones seront nombreux à répondre à l’invitation. «Ça s’annonce comme un moment fort émouvant. Je vais interpréter certaines chansons de la poétesse innue, Joséphine Bacon. Il faut dire que Légendes d’un peuple consacre beaucoup d’importance à la culture autochtone. Ils font partie de notre histoire et il serait bien d’entretenir avec eux des rapports plus harmonieux. Quoi qu’il en soit, on s’en va dans la bonne direction», lance-t-il.

Le spectacle «Légendes d’un peuple» fera l’objet d’une seule et unique représentation, le 11 avril à 20h à la Salle Jean-Marc-Dion.

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