23 avril 2024
Le 1er avril, date à laquelle les techniciens de laboratoire de la Côte-Nord relèveront du CISSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean, est une échéance «totalement irréaliste et précipitée», clame le syndicat de l’APTS.
Mardi et mercredi, des dizaines de techniciens ont manifesté devant les établissements de santé de la Côte-Nord, à deux semaines de la date butoir. À Sept-Îles, une dizaine de travailleurs se sont alternés devant l’accueil de l’hôpital de la rue Père-Divet sur l’heure du dîner brandissant des pancartes «Le 1er avril, Barrette va frapper un mur».
«Ils (les gens du CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean) nous ont confié la semaine dernière qu’ils n’étaient pas prêts à nous prendre et qu’à partir du 2 avril, les technologistes vont être encore payés par la Côte-Nord», assure le représentant de l’APTS, Sylvain Sirois. Une rencontre entre les parties était d’ailleurs prévue mardi.
Le syndicat s’explique mal ce qui est si urgent dans le transfert. L’APTS déplore du même souffle n’avoir «reçu aucune garantie que la sécurité des échantillons sera assurée malgré leur transport sur des centaines de kilomètres». Un total de 543 kilomètres sépare l’hôpital de Sept-Îles et le laboratoire de Chicoutimi, souligne le syndicat.
À Sept-Îles au début du mois pour donner le feu vert à la mise à niveau de l’urgence, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a martelé à plusieurs reprises que le projet Optilab n’entrainera aucune perte d’emploi. Il a rappelé que plus de 300 échantillons quittaient quotidiennement Sept-Îles pour être analysés à l’extérieur.
Impossible pour l’heure de savoir dans quelle proportion ce nombre sera augmenté avec Optilab, mais le ministre a répété que «la démonstration de la sécurité du transport, elle est faite. Le ministre Barrette avait par ailleurs réaffirmé à ce moment qu’à compter du 1er avril, les 80 techniciens de la Côte-Nord relèveront du CIUSSS du Saguenay.
Le projet Optilab prévoit la centralisation des analyses de laboratoire de la Côte-Nord vers le Saguenay-Lac-Saint-Jean. À l’échelle de la province, Québec espère réaliser des économies de 75 millions $. Les gains seraient autour «de quelques centaines de milliers de dollars» sur la Côte-Nord. Avec Charlotte Paquet
