“Osez repenser le PQ” : Les Septiliens invités à faire partie de la solution

Par Éditions Nordiques 21 mars 2017
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Menée par Paul St-Pierre Plamondon, conseiller spécial du chef du Parti québécois, la tournée Osez repenser le PQ sillonne les circonscriptions du Québec afin de convier les populations locales à une réflexion collective sur la politique québécoise et l’identité du PQ. Le 15 mars, c’était au tour de Sept-Îles de recevoir la tournée alors qu’une séance de consultation publique a lieu au Edgar Café Bar.

Frédérick Jolicoeur Tétreault

Une vingtaine de personnes étaient attendues en fin d’après-midi à l’intérieur de l’édifice de l’avenue Arnaud pour amorcer une réflexion collective à propos de la politique québécoise. Plus concrètement, l’exercice consistait à ouvrir un dialogue avec la population afin de connaitre l’opinion et les attentes envers les orientations et l’identité du Parti québécois. Grâce à ce processus, le parti espère pouvoir élaborer un programme qui saura convaincre l’électorat en vue des élections de 2018.
Bien que la tournée soit ouverte à quiconque voulant exprimer son opinion, le conseiller Plamondon cible trois groupes auxquels il voudrait particulièrement s’adresser en raison de leur sous-représentation au sein du Parti Québécois, soit les moins de 40 ans, les «créateurs de notre économie» (entrepreneurs) et les minorités culturelles. «La mission c’est d’être au diapason des Québécois […] si on veut faire des lois pour les gens, il faut commencer par écouter les gens et leur demander de la manière la plus honnête possible : Qu’est-ce que vous pensez de nous? Qu’est-ce que vous pensez qu’on devrait faire pour être un bon gouvernement en 2018?», explique celui qui était l’un des candidats à la chefferie du PQ, à l’automne.

Trouver des solutions ensemble

Tous les quatre ans, les divers partis politiques présentent un programme auquel ils tentent de faire adhérer l’électorat. Avec la tournée, le Parti québécois va en quelque sorte à l’encontre de cette tendance, puisque les enjeux et leurs solutions respectives sont imaginés par l’entremise d’une communication bidirectionnelle avec le peuple. De cette manière, il croit être en mesure de  diminuer le cynisme ambiant actuel en remettant la démocratie et la participation citoyenne au cœur du programme.


«Le mur-à-mur ne fonctionne pas. Si tu n’as pas pris le temps de comprendre la situation spécifique de chaque région, les chances que du haut de ton bureau tu arrives avec une politique spécifique qui réponde aux besoins locaux sont nulles.  La seule façon d’y arriver c’est de développer des solutions avec les gens», M. St-Pierre Plamondon.

Le conseiller dénote certaines préoccupations semblant être partagées par les régions notamment quant à la constance du parti, la diversité de représentation au sein de son équipe et au plan de développement économique des régions. «Ça prend des endroits régionaux où les gens auront le pouvoir de discuter de leur stratégie et de leurs priorités. Cela [les stratégies] ne peut pas uniquement venir du gouvernement central sans quoi il y a des incongruences. Aussi, ça prend un plan de l’État afin de relancer les régions».
Les idées recueillies lors de la consultation à Sept-Îles et lors des 150 autres consultations organisées sur le territoire québécois depuis novembre viendront alimenter un rapport final à l’intérieur duquel sera érigée une liste de recommandations. Pour l’instant, un rapport intérimaire est disponible sur le Web et cumule déjà 108 recommandations. Ultimement, le Parti espère pouvoir livrer un discours actualisé et connecté sur la population leur permettant d’entrer au pouvoir en 2018.

Pour ce qui est de la souveraineté, Paul St-Pierre Plamondon confirme que le projet est toujours à l’agenda du parti, mais qu’il préfère que le peuple reprenne confiance en la démocratie au prochain mandat avant de se lancer dans un possible référendum au mandat subséquent.

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