(LE MANIC) Une cinquantaine de manifestants contre le projet Optilab ont fait suffisamment de chahut pour forcer l’annulation de la séance du conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord mercredi, après 30 minutes de vacarme continuel. Des opposants au projet étaient aussi sur place à Sept-Îles.
Par Karine Boivin Forcier
Les manifestants sont entrés dans la salle où le conseil d’administration se préparait à tenir sa séance publique avec des trompettes et ont déposé au centre de la pièce un cercueil contenant les éprouvettes signées par la population pour réclamer l’arrêt d’Optilab.
«Vous êtes en train de laisser mourir le CISSS de la Côte-Nord», a martelé Guillaume Tremblay, président du conseil central Côte-Nord de la CSN, qui croit que l’heure n’est plus à la discussion dans ce dossier, alors que le déploiement d’Optilab est prévu pour le 1er avril.
M. Tremblay affirme que les dirigeants du CISSS et les membres du conseil d’administration ferment les yeux sur le transfert de leurs pouvoirs décisionnel et budgétaire concernant les laboratoires vers le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
«On veut une intervention du président-directeur général et le conseil d’administration pour l’arrêter complètement. C’est une porte qui va s’ouvrir et ça va s’arrêter où?», demande-t-il.
Plus de pouvoir
«Tout ce qui concerne les décisions reliées aux laboratoires dépendront de gestionnaires à l’extérieur de notre région. […] Eux, ils acceptent que ce ne soit plus eux qui ont rien à voir là-dedans, qu’ils n’ont plus de pouvoir là-dessus. […] Je ne peux pas croire qu’ils renoncent à cette partie du service à la population», a pour sa part déclaré le maire suppléant de Baie-Comeau et président du Comité de vigilance en emploi Haute-Côte-NordManicouagan, Yves Montigny.
Ce dernier était présent lors de la manifestation dans le but de questionner les dirigeants du CISSS au sujet d’Optilab, ce qu’il n’a pu faire en raison de l’annulation de l’assemblée.
Réponse du CISSS
«On a annulé la séance parce qu’on n’était pas capable de la tenir avec le bruit. On s’était dit qu’on allait ajouter une période de questions de 45 minutes au début de la séance pour entendre leurs doléances», a fait valoir la porte-parole du CISSS, Sandra Morin.
Le CISSS demeure toujours convaincu que la qualité et la sécurité des services seront assurées avec le déploiement d’Optilab. «Il y a un comité de gouvernance qui se met en place. On va être consultés», a conclu Mme Morin.
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