La prudence est toujours de mise chez IOC

Par Fanny Lévesque 16 mars 2017
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Le chef de la direction de Rio Tinto IOC, Thierry Martel.

L’année 2017 a débuté du bon pied pour Rio Tinto IOC qui a donné le feu vert au développement de la fosse Wabush 3 en février, mais l’entreprise reste sur les dents alors que les experts prédisent une baisse du prix du fer quelque part en 2017.

«À quel moment les prix vont commencer à baisser ou est-ce qu’ils vont se maintenir, on aimerait connaître l’analyste qui a la réponse parce que les données que nous avons indiquent que nous devrions être maintenant à des niveaux beaucoup plus bas», a expliqué le chef des opérations de Rio Tinto IOC, Thierry Martel, invité de la Chambre de commerce de Sept-Îles, jeudi.

La tonne de fer se négocie pour l’heure autour de 90 dollars (US), son meilleur niveau depuis 2015. Mais malgré ce redressement, le marché demeure «énormément volatile et incertain», assure M. Martel. «L’important pour nous, c’est vraiment la prudence (…) Même si IOC est un petit producteur, c’est important de réduire nos coûts de production pour maintenir nos opérations quand les prix seront bas».

La minière prévoit récupérer de nouvelles économies de 75 millions $ en 2017. L’an dernier, c’est 90 millions $ que la société est parvenue à retrancher de ses dépenses. «Tant pour les opérations de concentré de fer que de la boulette, on a encore des opportunités de réduction. Ce sont sur ces opportunités que nos équipes s’efforcent d’aller chercher les économies disponibles».

Augmenter la production

IOC a d’ailleurs fait le choix d’investir 80 millions $ dans le développement de la fosse Wabush 3, qui permettra d’accéder à du minerai de qualité en engendrant peu de coûts. L’entreprise dit avoir «bâti en crédibilité» auprès de ses actionnaires en lui prouvant «après avoir mis en place des assises» qu’elle pouvait atteindre ses visées de production annuelle de 23 millions de tonnes.

En 2016, IOC a inscrit un nouveau record d’activités avec un volume de 19,2 millions de tonnes. La société entend extraire entre 21 et 22 millions de tonnes de fer cette année. «Augmenter la production, ça veut dire réduire notre coût unitaire», soulève le grand patron. Le coup d’envoi des travaux de Wabush 3 doit être donné au printemps pour que les premières tonnes soient extraites en juillet 2018.

Interrogé par le milieu d’affaires sur les opportunités de contrats découlant du développement de Wabush 3, M. Martel a indiqué que le chantier comportera «plusieurs lots» de travaux nécessitant «énormément de sous-traitance». La phase de construction de Wabush 3 créera de 60 à 70 emplois au Labrador, mais son entrée en service n’entraînera pas d’ajouts de postes chez IOC.

La décision de la minière consolide néanmoins quelque 2400 emplois à Labrador City et à Sept-Îles.

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