Le chef Mike McKenzie cité à procès

Par Fanny Lévesque 17 février 2017
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Mike McKenzie était présent au palais de justice de Sept-Îles lorsqu’il a été cité à procès.

Le chef Mike McKenzie a été cité à procès au terme de l’enquête préliminaire vendredi en lien avec des accusations de crimes sexuels à l’endroit d’une mineure au début des années 2000.

Plusieurs membres de la communauté s’étaient déplacés au palais de justice de Sept-Îles, au lendemain de la diffusion du reportage-choc de l’émission Enquête, où des femmes autochtones de différentes nations ont dénoncé de nombreux gestes de pédophilie dans les bandes. Le cas de Mike McKenzie a d’ailleurs été relevé.

Le chef McKenzie, 42 ans, doit répondre à des accusations d’attouchements sexuels, d’incitation à des contacts sexuels et d’agression sexuelle sur la même présumée victime, «une enfant de moins de 14 ans», entre juin 2000 et mai 2001 à Mashteuiatsh au Lac St-Jean et à Sept-Îles. À l’époque l’homme était alors âgé de 26 ans.

Toute l’histoire a été scellée d’une ordonnance de non-publication et la présumée victime a témoigné à huis clos. Mike McKenzie semblait calme en attendant d’être appelé devant le tribunal. Il n’a toutefois pas souhaité s’adresser aux médias.

Mike McKenzie subira à sa demande, son procès devant un juge de la Cour du Québec. Une date doit être fixée le 17 mars.

Le chef  a réintégré ses fonctions en août après qu’un avis juridique, commandé par le conseil, eut confirmé que «tant qu’il n’y a pas eu de déclaration de culpabilité» contre un élu, dont le chef, «il n’y a pas de motif de le suspendre ou de le destituer en vertu du Code électoral, pour être accusé d’infraction criminelle».

Au moment du dépôt des accusations en juin, Mike McKenzie, qui défend toujours son innocence dans cette histoire, s’était retiré temporaire de son poste de chef, qu’il occupe depuis 2013.

 

 

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