En canot en plein hiver!

Par Sylvain Turcotte 13 février 2017
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Si vous pensez avoir aperçu un canot d’une longueur de 28 pieds dans la baie de Sept-Îles, près de la marina, soyez sans crainte. Vous n’avez pas la berlue! Arrivée à Sept-Îles en août 2015, Mylène Bonin a «crinqué» cinq personnes à s’adonner au canot à glace. 

Mylène Bonin, enseignante en éducation physique à l’école Jean-du-Nord, a découvert ce sport lorsqu’elle était à Montréal. Elle a été initiée par l’équipe des Draveurs. Le «flash» pour se lancer à canot à glace à Sept-Îles s’est fait en novembre lorsqu’elle s’est souvenue des conditions dans la baie d’un an plus tôt.

«Je me suis trouvé du monde, et go on se lance», a-t-elle mentionné. Vincent Lecompte, Gabrielle Potvin, Amaury Le Boyer, Luis Alvez et Marie-Pier Charpentier ont été convaincus. Lecompte et Potvin, qui carburent à l’eau vive en été, ont été les premiers à répondre «oui».

Luis Alvez, Marie-Pier Charpentier, Gabrielle Potvin, Mylène Bonin et Amaury Le Boyer se préparent pour un entraînement en canot à glace. (Absent sur la photo : Vincent Lecompte)

Luis Alvez, Marie-Pier Charpentier, Gabrielle Potvin, Mylène Bonin et Amaury Le Boyer se préparent pour un entraînement en canot à glace. (Absent sur la photo : Vincent Lecompte)

Formation, …  

Ne s’aventure pas qui veut en canot à glace, surtout quand on a dans l’idée de prendre part au circuit de course, ce que feront les six aventuriers, et peut-être d’autres, l’an prochain. Pour être des courses, trois membres de l’équipage doivent avoir suivi une formation. C’est ce que Bonin et trois comparses ont fait les 7 et 8 janvier à Québec. Quatre jours plus tard, ils y allaient d’un premier entraînement.

Ils visent participer aux sept compétitions du circuit des glaces l’an prochain, calendrier qui s’échelonne de la fin janvier au début mars, avec deux étapes à Québec, dont celle lors du Carnaval de Québec, et une à Rimouski, Portneuf, Isle-aux-Coudres, Sorel et Montréal. Ils aimeraient que d’autres se greffent à eux pour se partager les épreuves.

Mais pour cet hiver, ce ne sont que des entraînements qui sont au programme, sur la neige pour de la trotte les jeudis, et «sur l’eau» les dimanches dans les environs de la marina ou des plages. Il y aura aussi la recherche de commandite.

La première année de compétition, le budget est estimé à 18 000$ (moins élevé pour les années suivantes, notamment pour l’acquisition d’un bateau usagé – coût : entre 6 000 et 8 000$). Pour le moment, ils se débrouillent avec une embarcation louée, et l’entretien qui vient avec, et ce même à l’état neuf.

Témérité!

Au-delà de la formation, s’aventurer en canot à glace, ça prend certaines qualités. «Ça demande une certaine témérité. Et il ne faut jamais lâcher le bateau. Ça prend un esprit d’équipe fort et il faut être synchro. On doit écouter le barreur, même si on peut ne pas être d’accord avec», a indiqué Mylène Bonin. «Ça fait tellement du bien avec l’adrénaline que ça procure. C’est demandant! Juste trotter, c’est exigeant. On se sont comme des aventuriers qui vont vaguer sur les eaux du fleuve», a-t-elle renchéri. Les différentes conditions (météo, vents, glace,…) rendent leur sport plaisant et attrayant.

Les Septiliens ne passent pas inaperçus lorsqu’ils s’entraînent avec leur canot de 28 pieds de long. Si certains connaissent déjà la discipline, ayant vu des courses lors du Carnaval de Québec, des curieux les observent.

Vous aurez l’occasion d’essayer la partie «trotte» du canot à glace lors du Festival des hivernants dans une quinzaine de jours, une occasion d’en apprendre plus sur ce sport qui, autrefois, servait de moyen de transport pour la livraison sur les îles.

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