Érosion à la plage McCormick: Port-Cartier sera autorisé à faire de l’enrochement

Par Éditions Nordiques 18 janvier 2017
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Les autorités gouvernementales se rendent aux arguments de la municipalité et permettront l’enrochement de la plage McCormick.

Après avoir constaté les dégâts engendrés par la tempête du 30 décembre à la plage McCormick de Port-Cartier, jeudi dernier, les ministres Pierre Arcand et Martin Coiteux, ainsi que la direction régionale de la sécurité civile ont donné l’autorisation à la ville d’y mener des travaux d’enrochement même si cette technique n’est plus dans les bonnes grâces des autorités.

Ce secteur de 200 m de longueur a une fois de plus été fortement grugé par la mer lors des tempêtes du 30 décembre et du 4 janvier. Devant l’ampleur du problème d’érosion des berges de plus en plus fréquent, les autorités gouvernementales ont délaissé la pratique habituelle d’enrochement, puisque l’effet de bout aggrave l’érosion au lieu de préserver les berges. En effet, il a été démontré que les vagues qui viennent frapper le mur de roche vont éroder d’autres secteurs côtiers, ce qui revient à déplacer le problème au lieu de le régler.

Un rapport datant de 2013, réalisé par la firme d’ingénierie Dessau, démontrait cependant que la plage McCormick «est comprise entre un enrochement existant et une pointe rocheuse» ce qui fait que «l’enrochement n’engendrerait pas d’effet de bout (et) n’aurait pas d’incidence sur les terrains avoisinants. Malgré tout, la firme privilégiait l’empierrement avec recharge de plage, une solution «facile, avantageuse et peu coûteuse» qui a été pratiquée ailleurs, dont à Sainte-Luce, grandement affecté par les grandes marées de 2010.

Québec se rend aux arguments de la Ville

Après que les ministres et la sécurité civile aient constaté de visu les dégâts à la plage McCormick, la Ville de Port-Cartier sera «autorisé à faire de l’enrochement», a expliqué la mairesse Violaine Doyle. Les élus municipaux comptaient déjà pendre position officiellement pour l’enrochement du secteur à la suite des dernières tempêtes. Une résolution en ce sens a été adoptée lundi.

Selon une entente de subvention avec le ministère de la Sécurité publique, adoptée en décembre 2015, la municipalité devait assumer le quart des coûts d’éventuels travaux d’empierrement avec recharge de plage. Ayant déjà reçu la subvention de 200 000$ du gouvernement québécois, la mairesse Doyle demandera l’autorisation par lettre au ministre Martin Coiteux d’utiliser cette subvention pour des travaux d’enrochement.

Un appel d’offres sera par la suite lancé pour des travaux «dès qu’il sera possible de les faire» après la période hivernale. Étant une technique plus connue des contracteurs, l’enrochement de la plage devrait coûter moins cher que l’empierrement avec recharge de sable, selon Violaine Doyle.