Dominique Demers: Une fière ambassadrice de la lecture

Par Éditions Nordiques 11 novembre 2016
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Convaincue des multiples bienfaits de la lecture, Dominique Demers se fait un devoir de partager ce champ d’intérêt avec un maximum de gens.

Sept-Îles – Auteure reconnue du milieu littéraire, Dominique Demers n’a pas hésité à participer au colloque «Lire fait grandir», organisé par l’équipe de la bibliothèque Louis-Ange-Santerre, le 11 novembre. Une initiative qui vise à promouvoir l’importance de la lecture chez les enfants. Une mission sociale à laquelle elle adhère pleinement.

Plus que tout, Dominique Demers demeure convaincue que l’épanouissement d’une société passe à travers la lecture. «Si on veut en faire de bons citoyens, il faut les intéresser à la lecture. Quand on ne lit pas, on est bloqué dans toutes les sphères de notre vie. Pour continuer à apprendre, il faut lire. Je fréquente les écoles depuis 30 ans. J’ai une admiration immense pour les enseignants. On leur demande carrément de faire des miracles», affirme-t-elle.

Une approche à revoir

Lors de sa conférence, elle a insisté sur le fait qu’il est essentiel pour le milieu de l’éducation de tenir compte des goûts des enfants. «Quand on change les programmes, on fait un travail de fond, mais on en oublie des modalités importantes, soutient-elle. Il est bon d’imposer un livre, mais il faut leur faire comprendre qu’il est possible qu’il n’apprécie pas en faire sa lecture et que c’est ok ainsi. Les jeunes se sentiront respectés. Leur faire comprendre qu’il fallait seulement un dénominateur commun.»

Elle croit fermement que le rôle d’intéresser les enfants à la lecture revient à tous. «Les parents et les différents acteurs d’une municipalité ont aussi un rôle important à jouer. Il faut faire en sorte que la lecture soit considérée, avant tout, dans la société comme un loisir et qu’elle soit accessible, peu importe l’endroit où l’on se trouve. On doit absolument mettre en lumière cette diversité littéraire. De là l’importance des librairies indépendantes et d’un événement comme le Salon du livre de la Côte-Nord», lance-t-elle.

Selon l’auteure, une personne peut à tout âge développer un réel intérêt pour la lecture. «Il n’est jamais trop tard. En lecture, ce qui est le plus difficile à mesurer c’est savoir si on a vraiment réussi à transmettre le goût à la lecture à une personne, enchaîne-t-elle. Il est somme toute facile d’évaluer la compréhension d’un texte. Pourtant, c’est un élément essentiel si l’on veut arriver à en faire de fidèles lecteurs. Comme société, on a tout à gagner à utiliser une telle approche.»

Un obstacle rencontré

À une ère où les gens consomment énormément le contenu télévisuel sur différentes plateformes, Mme Demers indique que la littérature arrive difficilement à susciter de l’intérêt dans un tel contexte. «Lire, c’est un code qu’il faut maitriser. Il faut décoder les 26 lettres de l’alphabet. Ça demande un effort, renchérit-elle. On est dans une société où l’on est pressé et moins encline à l’effort. Cette perte d’intérêt m’inquiète grandement.»

Malgré ce constat plutôt sombre, l’auteure sent une réelle volonté à faire la promotion de la lecture sur la Côte-Nord. «Pour notre équilibre, on doit fermer nos écrans pour vivre une expérience différente qui contribue à notre épanouissement. C’est ça la lecture. C’est un moment arraché à la frénésie du quotidien. Quand on brave le froid comme vous le faites, on a moins peur de bien des choses. Vous vivez dans une région où les gens se retroussent facilement les manches», lance-t-elle.

Le colloque «Lire fait grandir» a été rendu possible grâce au soutien financier du Plan d’action sur le livre du gouvernement du Québec et de l’Entente de développement culturel de la Ville de Sept-Îles. Son comité organisateur était composé de représentants de la Ville de Sept-Îles, la Commission scolaire du fer, la Commission scolaire Estearn Shore, l’Institut d’enseignement de Sept-Îles, la Librairie Côte-Nord, le Salon du Livre de la Côte-Nord et le centre de la petite enfance Sous Le Bon Toit.

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