Projet éolien à Pentecôte: Port-Cartier et Uashat mak Mani-Utenam se partageront les redevances

Par Éditions Nordiques 2 novembre 2016
Temps de lecture :

La Ville de Port-Cartier et la communauté innue de Uashat mak Mani-Utenam se partageront les redevances du projet éolien Apuiat, 500 000$ chacun, qui devrait voir le jour près de Rivière-Pentecôte. Les communautés innues, Boralex et RES Canada s’associent pour ce projet de 600 millions $ de 200 MW d’électricité.

Les investissements pour ce projet sont évalués entre 600 et 700 millions $. La configuration préliminaire prévoit qu’entre 48 et 57 éoliennes seront installées dans une aire située à 7 km au nord de Rivière-Pentecôte. Aucune résidence permanente ne se trouve dans ce périmètre occupé par des camps de chasse. La résidence la plus proche du projet dans sa forme actuelle se trouve à 4,3 km.

De 300 à 400 emplois devraient être créés durant la construction et de 10 à 15, par la suite, pour opérer le parc éolien. Des redevances, appelé contribution volontaire, de 1 million $ par année seront distribué à parts égales entre la Ville de Port-Cartier et la communauté de Uashat mak Mani-Utenam.

Partenariat avec les Innus

En décembre, Québec a garanti un bloc d’énergie éolienne à la Nation Innue, qui regroupe les neuf communautés innues de la province, dans le cadre de sa stratégie énergétique 2006-2015. Une société en commandite regroupant les Innus, Boralex et RES Canada sera créée.

Pour l’instant, cinq communautés, dont Uashat mak Mani-Utenam et Essipit, ont embarqué dans le projet. Les quatre autres sont «en réflexion», selon Marc Genest, directeur du développement économique à Essipit et président du conseil d’administration de la société Apuiat. M. Genest a bon espoir que ces quatre communautés vont se joindre au projet.

Étapes à venir

La construction ne se fera pas avant l’automne 2017 pour une mise en opération vers la fin de 2019. Des séances d’information se dérouleront le 8 novembre à Rivière-Pentecôte, le lendemain à Port-Cartier et le 10 novembre à Mani-Utenam. Une première séance a eu lieu hier à Uashat.

La société devra aussi conclure un contrat d’achat d’électricité avec Hydro-Québec et obtenir les permis et autorisations environnementales. L’étude d’impact a été déposée dernièrement au ministère de l’Environnement. S’il y a une demande, une audience du Bureau d’audience publique en environnement (BAPE) devrait se tenir en 2017.

Impacts visuels et sonores

Des éoliennes seront visibles de Rivière-Pentecôte. Par exemple, une dizaine devrait l’être du camping Pentecôte, la plus proche à 3 km. Rafaël Bourrellis, directeur du développement chez Boralex, assure que le parc éolien n’aura aucun impact sonore pour les résidents permanents. La société se donne comme cible de ne pas dépasser les 40 décibels à l’extérieur, ce qui se compare au bruit ambiant dans une salle calme, selon Philippe Abergel, directeur du développement chez RES Canada. La norme gouvernementale est de 50 décibels.

Partager cet article