Les technologistes médicaux restent sur leur faim

Par Éditions Nordiques 28 septembre 2016
Temps de lecture :

Sylvain Sirois et Luc Verreault

(Le Manic) Les représentants de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) sont demeurés sur leur faim, mercredi midi, au sortir d’une rencontre tenue au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord avec, au menu, le projet Optilab.

Par Charlotte Paquet 

Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a convoqué l’ensemble des organisations syndicales de la province à une rencontre avec le service des ressources humaines des CISSS des différentes régions, le même jour et à la même heure, afin de discuter de ce grand projet de réorganisation des laboratoires médicaux et de la création des mégastructures qu’elle entrainera.

L’APTS dénonce depuis le printemps dernier le transfert prochain vers l’hôpital de Saguenay d’une bonne partie des prélèvements provenant des huit laboratoires médicaux de la Côte-Nord. Or, le rendez-vous de mercredi ne lui a pas permis d’en apprendre davantage sur les analyses qui demeureront la chasse gardée de la région, sur l’impact pour les emplois et sur les économies réalisées par le projet Optilab en région.

Selon le représentant politique du syndicat, Sylvain Sirois, tout ce qui a été confirmé par le CISSS, c’est qu’à compter du 1er avril, il n’y aura plus qu’une seule direction de biologie médicale pour la grande région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et du Nord du Québec et qu’elle serait située au Saguenay. « Tous les budgets vont être transférés », souligne-t-il, en rappelant que chaque région a sa propre direction de biologie médicale actuellement.

Des économies?

En compagnie de Luc Verreault, technologue médical à l’hôpital Le Royer, M. Sirois a questionné le CISSS sur les économies réelles de la réorganisation sur la Côte-Nord, économies qu’ils mettent carrément en doute. « Ça n’a pas été prouvé et on pensait qu’ils auraient des chiffres à nous fournir ce matin  », indique le représentant politique. « On veut avoir les chiffres et on n’a rien eu », renchérit M. Verreault.

L’APTS doute que le projet Optilab fasse économiser de l’argent au réseau sur la Côte-Nord en raison notamment des couts liés au transport des échantillons et à la sécurité d’emploi. Comme les éliminations de postes pourront difficilement se faire par attrition, dû à l’âge des technologues, il y a fort à parier que plusieurs de ceux qui perdront leur emploi seront payés à ne rien faire à la maison, selon M. Sirois. « C’est la réalité des régions qu’il (le ministre Gaétan Barrette) ne connait pas », poursuit le technologue médical.

Partager cet article