François Blais rencontre le milieu de l’emploi

Par Éditions Nordiques 22 septembre 2016
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(LE MANIC) Le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec, François Blais, est ouvert à revoir le financement des formations professionnelles et techniques afin que des cohortes plus petites d’étudiants puissent ouvrir sur la Côte-Nord. C’est ce qui ressort de sa rencontre, vendredi dernier, avec les membres du conseil régional des partenaires du marché du travail de la région.

Par Maelle Besnard 

François Blais semble avoir été interpellé par la mésaventure d’Hydro-Québec à Havre-Saint-Pierre qui, il y a quelques années, souhaitait former des électriciens sur place. La ormation n’a jamais pu démarrer car le nombre d’étudiants ne correspondait pas aux exigences du ministère. « Pourtant, Hydro-Québec proposait des postes », regrette le ministre.

En entrevue après la rencontre, François Blais a affirmé qu’il comprenait les spécificités de la Côte-Nord sur cette question. Il croit qu’il serait possible d’ouvrir des cohortes plus petites, à condition que les besoins du milieu soient avérés. Il a tenu le même discours après une rencontre en Abitibi-Témiscamingue, en entrevue avec Radio-Canada.

Services de proximité

Le vice-directeur du conseil régional des partenaires du marché du travail de la Côte-Nord, Alain Ouellet, explique qu’Havre-Saint-Pierre n’est pas le seul exemple de ce type. L’ouverture de cohortes plus petites fait partie d’une liste de services de proximité que la Côte-Nord se doit de conserver, selon lui.

Au sujet de la rencontre avec le ministre, Alain Ouellet estime qu’elle a permis de faire passer certains messages sur, entre autres, la délocalisation des emplois et la souplesse dans les formations. Toutefois, il reste prudent quant à savoir si des décisions concrètes seront prises. « Il (François Blais) comprend que la réalité est particulière. Il y a eu une écoute, mais il a eu sa réserve en disant : “ je vous entends, mais si on fait ça, c’est un changement de société ”, a-t-il fait valoir.

L’autre spécificité nord-côtière qui a retenu l’attention du ministre, c’est les partenariats de formation avec les communautés autochtones. M. Blais croit que ce type de partenariat a du potentiel, d’autant plus que la « démographie des autochtones est jeune ». Cet argument de la démographie, Alain Ouellet le soulève également.

Rendez-vous national

La rencontre de François Blais avec les membres du conseil régional des partenaires du marché du travail de la Côte-Nord s’inscrit dans le cadre d’une consultation provinciale, en vue du Rendez-vous national sur la main d’œuvre qui se tiendra à Québec cet automne.

Alain Ouellet a confirmé de son côté que la prochaine rencontre des membres du conseil aura pour but de rédiger un document à l’attention du ministre. « Amener des exemples concrets, ça va être la stratégie payante », croit-il.

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