Manifestation des employés de bureau d’ArcelorMittal

Par Éditions Nordiques 9 septembre 2016
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Une quarantaine d’employés de bureau ont manifesté devant l’édifice Le Royer pour dénonce la réduction de 40 à 36 heures de travail par semaine.

Une quarantaine d’employés d’ArcelorMittal ont manifesté ce midi pour dénoncer la réduction des heures de travail de 40 à 36 heures par semaine des employés de bureau. L’employeur affirme que cela permet de maintenir les emplois, alors que le Syndicat des Métallos déplore une décision «idéologique».

La minière a averti à la mi-août ses 68 employés de bureau de Port-Cartier et Fermont que leur semaine de travail sera réduite de 40 à 36 heures. Les employés de Port-Cartier ont terminé ce midi une première semaine de 36 heures et en ont profité pour manifester devant l’édifice Le Royer afin de démontrer leurs désaccords avec cette décision.

Selon le Syndicat des Métallos, cette réduction d’heures vient priver chaque employé de 8 000$ en salaire par année «pour un total de 330 000$ qui est coupé de l’économie régionale», affirme le coordonnateur Nicolas Lapierre. ArcelorMittal emploie 41 employés de bureau, dont 40 femmes, à Port-Cartier et 27 autres à Fermont, selon les Métallos.

Nicolas Lapierre affirme que la minière a pris cette décision «pour des raisons purement idéologiques de réduction de coûts». Selon lui, la minière va trop loin dans sa tentative de réduire les coûts, surtout qu’elle continue de faire des profits, indique les Métallos. «Ce qu’on dénonce là-dedans (la réduction des coûts), c’est qu’il n’y a plus de fin», affirme M. Lapierre.

À l’approche des négociations

Le coordonnateur des Métallos voit aussi d’un mauvais œil que l’employeur prenne cette décision «à l’approche des négos». La convention collective arrive à échéance le 28 février 2017. Les négociations devraient s’entamer entre les deux parties un peu avant la période des Fêtes. «Ça met de l’huile sur le feu. Ça ne favorise pas de bonnes conditions de travail. Il y a toujours une pression à réduire les coûts», mentionne M. Lapierre.

La dernière convention collective date de 2011, alors que le prix du fer dépassait les 100$ la tonne. Une situation très différente de nos jours. «C’est clair qu’on est conscient que le prix du minerai n’est pas le même qu’en 2011. Mais nous allons travailler dans l’optique d’aller chercher un règlement et négocier un règlement. On ne négocie pas de conflit», affirme Nicolas Lapierre.

Du côté de l’employeur, ArcelorMittal affirme que la réduction des heures de travail est une «solution qui vise à améliorer notre performance et une solution qui respecte la convention collective». Le porte-parole Paul Wilson affirme que la société était «légitimée de le faire», selon la convention en vigueur. La réduction des heures de travail vise à «réduire certains coûts qui permettront de préserver les emplois de bureau», continue-t-il.

La semaine dernière, une trentaine d’employés de bureau de la minière à Fermont avait aussi manifesté, avant de se présenter au boulot, pour dénoncer la réduction de 40 à 36 heures de travail.

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