Koriass: Sensible à la cause autochtone

Par Éditions Nordiques 5 août 2016
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Koriass.

Artiste invité à Innu Nikamu, Koriass offrira une prestation le 5 août à Mani-Utenam. Visiblement heureux d’avoir reçu cette invitation, il souligne adhérer à ce message de réconciliation véhiculé par les organisateurs de ce grand rassemblement musical. Des valeurs auxquels il s’identifie pleinement.  

Engagé à ses heures, Koriass se dit sensible aux différentes problématiques sociales rencontrées dans les communautés autochtones. «Je suis conscient de la réalité. Je sais que la vie est parfois difficile dans les communautés autochtones et qu’il y a encore beaucoup d’injustice, déplore-t-il. C’est un sujet que je n’ai pas encore abordé directement dans mes chansons, mais j’entends le faire éventuellement. Ça me préoccupe grandement.»

L’artiste a recouru au service de Philippe Breau pour la réalisation de son plus récent album, Love Suprême. «Ça reste dans la même lignée de ce que j’ai fait auparavant. Ça reste moi avec une touche différente, précise-t-il. J’ai fait appel à de nouveaux collaborateurs. J’aime sortir de ce cercle du hip-hop. J’aime le fait de réussir à rejoindre un plus large public et de leur faire découvrir mon style.»

Défaire les préjugés

En tant qu’auteur-compositeur-interprète, il se fait un devoir d’utiliser la tribune qui est mise à sa disposition à de bonnes fins. C’est ce qui l’a amené à faire une sortie sur la violence faite aux femmes lors de son plus récent passage à l’émission Tout le monde en parle. Un sujet très peu abordé dans le hip-hop qui est souvent reconnu pour ses propos misogynes.

«C’est une image négative qui colle à ce style musical, mais ce n’est pas que ça. Il est facile de blâmer le rap. J’y vois là une certaine forme d’hypocrisie. À la base, le hip-hop est un mouvement pacifique, un mouvement de révolution. Ça demeure méconnu. Pourtant, c’est un style avant-gardiste qui en a influencé plusieurs autres. Plusieurs réalisateurs pop ont un background dans ce milieu», affirme-t-il.

Une expérience libératrice

À l’initiative de Sabrina Hammoum, Koriass a accepté de se dévoiler sans filtre et sans censure dans le documentaire «Revenir de loin» qui a récemment été diffusé sur les ondes de TV5. «Son approche était surtout basée sur ma personnalité. J’y parle de mon adolescence, de ma dépression, de ma vie de famille. Comme ça s’est tourné sur un an et demi, on a appris à se connaître. Quand j’ai décidé d’embarquer dans le projet, je l’ai fait complètement», indique-t-il.

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