Zébulon: La musique comme un outil de rapprochement

La formation Zébulon aura le privilège de donner le coup d’envoi à la 32^e édition du Festival Innu Nikamu à Mani-Utenam par une prestation lors de sa soirée d’ouverture, le 4 août. Une opportunité incroyable que ses membres ne pouvaient surtout pas refuser. Un rendez-vous musical qui s’annonce des plus énergiques, à l’image de son répertoire.

Une expérience que Marc Déry appréhende avec beaucoup d’optimisme. «J’ai déjà fait ce festival en solo. Je sais déjà à quoi m’attendre. On connaît Florent (Vollant) depuis longtemps. On a collaboré avec lui à plusieurs reprises. On a découvert les coutumes et mœurs des Innus au fil des ans. C’est une culture très riche. Même si elle est très près de nous, elle demeure méconnue, remarque-t-il. On s’attend à un très grand sentiment de dépaysement.»

Selon lui, la musique est un facteur qui permet de communiquer avec les gens, peu importe leur culture respective. «Ça toujours été notre manière d’approcher la musique. Quand j’ai eu à collaborer avec des musiciens Innus, j’ai pris rapidement conscience que nous partagions un langage commun, enchaîne-t-il. Nous n’avions pas besoin de mots pour nous comprendre. Il n’est pas exclu qu’un tel sujet puisse inspirer une éventuelle chanson.»

Un nouvel élan

Depuis novembre 2014, la formation effectue une tournée acoustique qui l’a amené à sillonner les routes du Québec. Une formule de spectacle qui apporte une nouvelle couleur à son univers musical. «Ça vient mettre les voix à l’avant-plan. Les harmonies vocales occupent une plus grande place, explique-t-il. Ça vient donner un autre sens à nos chansons. Ça met en évidence tout le bagage d’expérience que nous avons. Un très bel atout, dont nous disposons.»

Ensemble surtout pour le plaisir, ses membres travaillent actuellement à l’enregistrement d’un nouvel album composé uniquement de chansons originales. «Lorsqu’on s’est retrouvé par hasard dans un studio, il y a plusieurs années, on s’est rendu compte qu’on avait encore plein de choses à dire, souligne-t-il. On avait une réelle envie de collaborer à nouveau ensemble. On prend ça au sérieux, mais on le fait surtout pour s’amuser. C’est sûrement ce plaisir qu’on arrive à transmettre aux gens en spectacle.»

Un réel attachement à la région

Grand amoureux de la Côte-Nord, l’auteur-compositeur-interprète aura effectué pas moins de trois séjours dans la région au cours de l’été 2016. «C’est l’un des coins les plus sous-estimés du Québec. Plusieurs personnes ignorent à quel point c’est beau. De plus, la nature y est abondante», affirme ce passionné du plein air qui nourrit une affection profonde pour la nature et toutes ses composantes.