Coupe de deux postes de nuit à l’urgence: Décision dénoncée par des syndicats et Lorraine Richard

Par Éditions Nordiques 29 juin 2016
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Le président de la CSN Côte-Nord, Guillaume Tremblay, la présidente du SIISNEQ-CSQ, Nathalie Savard et le représentant CSN des préposées à l’accueil, Steeve Heppel.

La CSN, le SIISNEQ-CSQ et la députée de Duplessis, Lorraine Richard, sont «inquiets des impacts possibles pour la sécurité des patients et du personnel de l’urgence au centre hospitalier de Sept-Îles» après l’annonce de l’abolition de deux postes de préposées à l’accueil de l’urgence durant le quart de nuit, à compter du 4 juillet.

Mme Richard a interpellé le président directeur-général du CISSS de la Côte-Nord, Marc Fortin, à qui elle a transmis ses préoccupations. «Ma discussion avec Marc Fortin m’a permis de lui faire part de mes inquiétudes quant aux impacts de cette décision dite administrative sur le service  et la sécurité des usagers», a mentionné la députée.

Elle demande «l’annulation» de l’abolition de ces postes, le temps «d’évaluer correctement les impacts de cette mesure». De son côté, le président du syndicat CSN qui représente les préposées à l’accueil, Steeve Heppel, affirme avoir «sollicité et obtenu une rencontre avec des gestionnaires des ressources humaines de l’hôpital», mais que ceux-ci «n’ont pas été en mesure de nous rassurer sur de nombreux aspects qui touchent la sécurité des patients et du personnel».

Économie «de bout de chandelle»

Lors d’un point de presse, mercredi, devant la résidence Gustave-Gauvreau, M. Heppel a mentionné qu’il s’agissait «d’économie de bout de chandelle». Le salaire des deux postes coupés étant de 32 000$ chacun, c’est «64 000$ qui saute pour la sécurité des patients à l’urgence», a-t-il dénoncé.

La présidente du SIISNEQ-CSQ, Nathalie Savard, affirme que la question a été soumise lors d’une rencontre avec la ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui était de passage à Sept-Îles, mardi. «Il n’y aucun dialogue à avoir avec lui. C’est un dialogue de sourds», dénonce-t-elle.

Cette abolition de postes vient augmenter «la surcharge de travail» des employés du réseau de la santé, déplorent les syndicats. «Le taux d’absentéisme au travail, le taux de maladie sont énormes. Les chiffres le prouvent, ce n’est pas la CSQ ni la CSN qui invente ça», a affirmé le président du conseil central Côte-Nord de la CSN, Guillaume Tremblay.