Rivière-Pentecôte: La Ville envoie un bulletin d’information sur le dossier de l’eau potable

Par Éditions Nordiques 12 mai 2016
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Interpellé à plusieurs reprises sur le dossier de l’eau potable par des citoyens de Rivière-Pentecôte et des élus y résidant, la Ville de Port-Cartier a envoyé à tous les foyers de la municipalité un bulletin d’information pour «exposer les faits» et «comprendre les enjeux».

Le document, qui a été envoyé, par la poste fait aussi un retour sur l’histoire du secteur Pentecôte, le processus de fusion avec Port-Cartier et les principaux investissements faits dans le secteur ces cinq dernières années. Pour la mairesse de Port-Cartier, Violaine Doyle, il était important de produire ce document. «Il y a beaucoup de discussions, mais il y a aussi beaucoup d’informations, parfois non vérifiées, qui circulent», a-t-elle expliqué.

La Ville de Port-Cartier rappelle qu’elle est propriétaire d’un réseau d’aqueduc et distribution d’eau qui dessert 55 bâtiments et immeubles de Rivière-Pentecôte. Cette eau est puisée à même la rivière Riverin et traitée au chlore. Cependant, l’entrée en vigueur du Règlement sur la qualité du l’eau potable, en 2000, a augmenté les exigences de traitement de l’eau pour les réseaux qui dessert plus de 20 personnes. Un avis d’ébullition permanent est donc en vigueur depuis 2001 pour le réseau de Pentecôte, puisqu’elle «ne subit pas de traitement de filtration conforme» et est considéré «non-potable» par le ministère de l’Environnement.

Deux solutions

La mise aux normes de ce réseau implique l’implantation d’un système de traitement et de filtration des eaux de surface de la rivière Riverin, le remplacement complet du réseau de distribution «qui est plus que désuet» et l’implantation d’un système de captation et d’une station d’épuration des eaux usées pour 11 résidences, dont l’école Dominique-Savio. Ces eaux sont présentement rejetées directement dans la rivière.

En 2010, «un puits souterrain viable» est identifié par la firme AXOR à 7,8 km du réseau actuel. La Ville indique ne pas pouvoir assumer les coûts de 1,5 million $, même avec une subvention à hauteur de 60%.

Les élus votent majoritairement, en 2014, pour un projet plus modeste avec le traitement des eaux de surface de la rivière. Le projet global est ramené à 7 millions $, soit 3,5 millions $ pour le traitement de l’eau, 3 millions $ pour la réfection du réseau d’aqueduc et 500 000$ pour la captation des eaux usées.

Recherche de financement

La Ville de Port-Cartier ne peut recevoir une aide financière de plus de 60% du gouvernement, puisque les programmes à plus fort pourcentage sont destinés aux municipalités de moins de 6 550 habitants. «Actuellement, la Ville de Port-Cartier ne dispose pas de moyens financiers suffisants pour supporter le développement de telles infrastructures», peut-on lire dans le document.

Les élus espèrent maintenant bénéficier d’un financement au deux tiers par le gouvernement via un programme du Plan Nord en combinant la mise aux normes des installations de Pentecôte et celui du noyau urbain de Port-Cartier. Ce projet combiné est estimé à 50 millions $. La municipalité rappelle que les autres résidences qui ne sont pas liées au réseau d’aqueduc «ont la responsabilité individuelle d’assurer leur propre alimentation en eau potable» et «de capter et traiter leurs eaux usées avec une fosse septique et un champ d’épuration conforme».

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