À une ère où les grandes entreprises réduisent de manière constante leur nombre d’employés, la directrice générale d’Action Emploi Sept-Îles, Léna Simard, croit fermement que le marché du travail repose surtout présentement sur les petites et moyennes entreprises. Un secteur d’emploi où les opportunités demeurent nombreuses.
Grâce à un taux de placement de 80% en 2015, Léna Simard constate une effervescence du marché de l’emploi. «Contrairement à ce que les gens peuvent penser, ce ne sont pas uniquement des emplois alimentaires. Les gens demeurent sélectifs. Ils ont cependant ajusté leurs besoins et leurs demandes. Ils sont plus réalistes. Il est vrai que les grands emplois n’émanent pas en ce moment de la grande entreprise», indique-t-elle.
À son plus creux en 2014, Action Emploi Sept-Îles affichait un taux de placement de 65%. Malgré la fermeture de 104 entreprises, 46 ont ouvert leurs portes. «Ce sont surtout des microentreprises. On sent que beaucoup de gens veulent rester dans la région. On dépasse largement notre cible, en rencontrant plus de 500 personnes chaque année. Certaines sont dans un état d’urgence. On les aide à mieux se connaître et surtout à se démarquer face à un employeur potentiel», soutient-elle.
Revoir ses attentes
Soucieux de conserver leur acquis, les chômeurs arrivent à trouver des emplois de qualité qu’ils peuvent occuper à l’année. «Les gens qui ont travaillé dans la grande entreprise doivent s’ajuster. Il y a cependant de l’ouverture dans la grande entreprise, même si ça demeure encore relativement timide. Beaucoup d’emplois sont cependant disponibles dans les services correctionnels et dans le secteur administratif. Il y a une nette amélioration.»
Selon Mme Simard, les gens qui ont recours à ses services d’employabilité en ressortent pour la plupart enthousiastes. «On a tous des choses à travailler sur soi. On leur fait prendre conscience de la réalité locale. On les incite à prendre conscience de leur force et à les mettre en valeur. On les motive et on les accompagne dans ces démarches. On s’assure qu’ils aient une attitude convenable pour retourner sur le marché du travail. Cependant, ces personnes doivent être prêtes à évoluer.»
Mettre fin au cynisme
Encore aujourd’hui, 80% des emplois disponibles se trouvent dans le marché caché. C’est-à-dire qu’ils ne sont pas affichés sur les différentes plateformes mises à la disposition des gens pour se trouver un emploi. «On les amène à rêver, à ouvrir leur horizon. On utilise le répertoire des entreprises. Il y en a 952 à Sept-Îles. On s’intéresse au transfert des compétences. On élabore avec eux un plan b. Même si beaucoup de personnes rêvent de quitter la ville, peu d’entre eux le font parce qu’ils y sont réellement attachés», déclare-t-elle.
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