Marathon des Sables : Le courage et la persévérance conduisent Anne Ross et sa fille à la ligne d’arrivée!

Par Sylvain Turcotte 18 avril 2016
Temps de lecture :

Une photo de fierté, celle d’Anne Ross (à droite) et sa fille Marie-Kristelle à l’aboutissement du 31e Marathon des Sables.

Quelque 257 kilomètres sur sept étapes, au bout de près de 61 heures de course, Anne Ross et sa fille Marie-Kristelle ont vu leur courage et leur persévérance triompher. Elles ont complété le 31e Marathon des Sables, non sans peine et sans bobos.

«Nous sommes fières, car le défi était grand. Plusieurs choses à gérer qui sont difficiles à des températures supérieures à 40 degrés Celcius, notamment l’hydratation et la nourriture», a laissé savoir Anne Ross, heureuse d’avoir partagé ce moment, cette victoire, avec sa fille. «C’était unique».

Les deux Septiliennes ont franchi la ligne d’arrivée du Marathon des Sables, une 31e édition plus longue d’une vingtaine de kilomètres, et encore plus sablonneuse, avec émotions, il va de soi, en compagnie d’un Brésilien et son fils. À chaque départ, un hélicoptère survole la ligne au son d’AC/DC.

Résumé de l’aventure – Par Anne Ross

Nous pensions être capables de ne manger que des noix ou presque durant une semaine. Après la première journée, je suis incapable d’avaler les noix, j’ai des nausées, l’hydratation se fait plus difficile. Heureusement que Marie-Kristelle me rappelle constamment que je dois boire.

Première étape de 37 km de dunes terminée. L’arrivée au bivouac, qui est une tente berbère que nous partagions avec quatre autres personnes (deux ont abandonné après trois jours). Là, c’est très minimaliste. On nous remet 4,5 l d’eau pour boire, faire sa nourriture, se débarbouiller. Ensuite le dodo, car le lendemain, une autre grosse journée similaire à la précédente, mais ce sera 41 km à parcourir. Je réussis à mieux boire, et me force à manger.

Le bivouac; la tente berbère pour les courtes nuits de sommeil. Un «hôtel » sur lequel les deux Septiliennes ont affiché leurs origines.

Le bivouac; la tente berbère pour les courtes nuits de sommeil. Un «hôtel » sur lequel les deux Septiliennes ont affiché leurs origines.

La quatrième journée fut la plus longue! 84,4 km dans le désert, une partie se fait de nuit. Cette nuit-là, nous nous sommes arrêtées une heure et demie à un endroit dans des transats pour admirer la Voie lactée, qui est magnifique et indescriptible. Nous ne voulions pas dormir, car c’est trop difficile repartir. Mais à chaque point de contrôle, on s’autorisait un 20 minutes afin d’enlever le sac, pour boire et grignoter. Cette étape a été longue, mais elle s’est quand même bien passée.

De jour en jour, je vais mieux, j’essaie de boire beaucoup, le sac à dos se fait moins lourd (la première journée : 9,5 kg plus 3 l’eau, soit 3 kg en plus).

Il nous reste le 42,2 km et l’étape de solidarité Unicef de 17,7 km. En partant, j’étais persuadée que nous irions jusqu’au bout, que nous n’abandonnerions pas. Même si je devais franchir ma limite, nous voulions le terminer. Même si au fil des jours, les pieds sont devenus couverts d’ampoules. Le soir et sur le chemin il y avait les docteurs qui pansaient nos pieds, nous encourageaient. L’organisation est extraordinaire, vraiment extraordinaire. Les gens sont tellement gentils!

Chaque soir, le facteur faisait la livraison du courrier dans les tentes berbère. C’était le moment de bonheur de la journée. C’était tellement le fun lire les encouragements.

Sur les 1 250 inscrits, il y avait 200 femmes, au total il y a eu 140 abandons.

 

Partager cet article