Faune: Une pétition pour mettre fin à la saignée

Par Éditions Nordiques 6 avril 2016
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Le député de René-Lévesque, Martin Ouellet, a participé au point de presse en lien avec le dépôt de la pétition.

Le député de René-Lévesque, Martin Ouellet, et son collègue de Rimouski, Harold Lebel, ont ajouté leur voix à celle de leur collègue du comté de Bonaventure, Sylvain Roy, lors du récent dépôt d’une pétition de 11 000 signatures à l’Assemblée nationale pour dénoncer les coupes dans les ressources professionnelles au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

Par Charlotte Paquet

La Coalition pour la sauvegarde du patrimoine naturel est à l’origine de la pétition. Les 11 000 signatures proviennent d’un peu partout au Québec. En plus de dénoncer les compressions des dernières années, les signataires réclament des réinvestissements en gestion de la faune.

En point de presse, le porte-parole du parti québecois en matière de forêts, de faune et de parcs, Sylvain Roy, a indiqué : « Les biologistes, techniciens, agents de la faune et autres professionnels du ministère effectuent un travail essentiel à la gestion de la faune au Québec et c’est le rôle du gouvernement de s’assurer qu’ils aient les outils suffisants pour continuer leur boulot de qualité ».

Le porteur de ballon a aussi insisté sur l’importance de l’économie faunique pour plusieurs régions du Québec. La Gaspésie, la Côte-Nord et le Bas-Saint-Laurent sont reconnues comme des secteurs où la faune génère énormément de retombées.

Déclin graduel

Du côté du Syndicat des agents de conservation de la faune du Québec, le président provincial, Pierre Gagné, confirme l’élimination graduelle de postes au fil des ans. « Depuis 1991, ça s’est mis à décliner et ça n’a jamais arrêté. Le danger, c’est que les gens ne nous voient plus en forêt », mentionne celui qui a débuté sa carrière à Forestville, au début des années 80.

Actuellement, 23 agents, dont 10 à temps partiel, sont en poste sur la Côte-Nord. Ils sont répartis dans des bureaux à Forestville, Baie-Comeau, Sept-Îles, Havre Saint-Pierre, Anticosti, Blanc-Sablon et La Tabatière. « La plupart de ces bureaux comptaient le double, sinon le triple des effectifs en 1991 », affirme M. Gagné.

Le président provincial rappelle aussi que l’accès au territoire entraîné par les grands travaux hydroélectriques et les mines ne s’est malheureusement pas concrétisé par l’ajout d’effectifs pour surveiller tous ces travailleurs qui vont à la chasse et à la pêche dans leur journée de congé.

Seulement deux gestionnaires sont en poste pour couvrir l’ensemble des bureaux locaux de prévention de la faune. L’un est basé à Sept-Îles et l’autre à Forestville.

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