Vision stratégique: «Mettre la filière minière au goût du jour» – Luc Blanchette

Par Éditions Nordiques 5 avril 2016
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Le ministre délégué aux Mines, Luc Blanchette, a amorcé une tournée régionale à Sept-Îles, jeudi, pour présenter la Vision stratégique du développement minier dévoilée dernièrement par le gouvernement. Cette nouvelle vision vise à «mettre la filière minière au goût du jour» selon les principes du développement durable.

Le ministre Blanchette a présenté la vision du gouvernement devant les membres de la Chambre de commerce de Sept-Îles. Celle-ci se divise en trois grandes orientations, soit «mettre en valeur les filières minières actuelles et en développer de nouvelles, prévenir et atténuer les impacts sur l’environnement et promouvoir la participation citoyenne et la transparence».

«C’est de mettre la filière minière vraiment au goût du jour, aux goûts du consommateur, tout en étant très respectueux de l’environnement et d’une bonne acceptabilité sociale. On est au 21e siècle, donc il faut bien faire les choses. On n’exploite plus une mine comme on le faisait il y a 50 ans», a expliqué le ministre sur les ondes de l’émission radio Côte-Nord Attitude.

Le gouvernement québécois a prévu dans son dernier budget plus de 600 millions $ sur cinq ans pour la restauration des sites miniers abandonnés. Les fonctionnaires qui gravitent autour du ministère des Mines «vont prioriser en fonction des sites les plus urgents à résorber, c’est-à-dire à décontaminer», a mentionné Luc Blanchette. Dans la région, les anciens sites miniers d’IOC à Schefferville devraient bénéficier d’environ 15 millions $ dans les prochaines années pour être restaurés, ce qui devait «créer de l’emploi», selon le ministre.

Pas d’inquiétudes pour Mine Arnaud

«Mine Arnaud, la bonne nouvelle, c’est que la mine ne déménagera pas», a lancé M. Blanchette. Ce dernier est confiant qu’Investissement Québec trouve un partenaire financier et un opérateur minier pour démarrer le projet. «Je n’ai pas trop d’inquiétudes sur le marché de consommation de l’apatite parce que dans le secteur de l’agriculture, on en a toujours besoin», explique-t-il, ajoutant que «l’agriculture est moins affectée par la conjoncture internationale».

Luc Blanchette ne croit pas que le projet de mine d’apatite d’Arianne Phosphate au Saguenay puisse nuire à Mine Arnaud. «Dans le domaine minier, le terrain de jeu c’est la planète. On n’est pas en compétition sur le marché nord-américain. Le marché est capable de prendre cette capacité-là sans problème», a-t-il indiqué.

M. Blanchette se montre aussi confiant concernant le prix des matières premières qui est morose depuis deux ans. «Dès qu’il y aura reprise du marché de consommation américain et européen, vous allez voir la machine manufacturière asiatique qui va reprendre et là on aura des besoins en acier, notamment», explique-t-il.

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