Décret des conditions de travail: Les cols bleus et blancs interpellent le maire

Par Éditions Nordiques 5 avril 2016
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Mathieu Gingras et Pascal Langlois, présidents des syndicats des cols blancs et des cols bleus à la Ville de Sept-Îles.

Les présidents des cols bleus et des cols blancs de la Ville de Sept-Îles ont interpellé le maire Réjean Porlier, lors de la séance du conseil municipal du 28 mars, pour savoir s’il a voté pour ou contre le dernier pacte fiscal qui promet, entre autres, aux municipalités de décréter les conditions de travail de ses employés.

Les maires membres de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ont voté, l’automne dernier, pour un nouveau pacte fiscal. Si le gouvernement a conservé les compressions de 300 millions $ imposées aux villes, ces dernières ont obtenu de nouveaux pouvoirs, dont celui de pouvoir décréter les conditions de travail des employés municipaux. La loi doit cependant être changée.

Les présidents des syndicats des cols bleus et des cols blancs à la Ville de Sept-Îles, Pascal Langlois et Mathieu Gingras, ont interpellé M. Porlier sur la question. «L’automne dernier, une majorité de maires ont voté en faveur du nouveau pacte fiscal que les libéraux vous ont proposé, même s’ils vous ont coupé 300 millions $», a mentionné M. Langlois.

Ce dernier a expliqué qu’une lettre du Conseil provincial du secteur municipal, syndicat affilié au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), a été envoyée aux maires pour connaître leurs positions sur le projet de loi qui donnerait le droit aux villes de décréter les conditions de travail. Selon Pascal Langlois, seulement deux maires ont répondu. «Le secteur municipal est l’un des secteurs où il y a eu le moins de conflits de travail au cours des 20 dernières années», mentionne-t-il, ajoutant que ce projet de loi «constitue un abus de droit».

Pas de plus-value

Le maire Réjean Porlier n’a pas voulu dévoiler son vote, mais il a ajouté que son «passé en dit assez long pour savoir où ce que j’ai penché». Rappelons que M. Porlier a été président provincial du Syndicat des technologues d’Hydro-Québec avant de devenir maire.

«Je ne crois pas que c’est ce qui va amener une plus-value, mais la démocratie, je vis avec, comme je l’ai fait lors de mon passé syndical. Je ne suis pas quelqu’un qui fait de la sédition et qui va partir en guerre contre ceux qui ont voté pour ça. Ce n’est pas mon travail, c’est le travail des syndicats», a-t-il indiqué. «Moi, je ne m’inscrirai pas ouvertement et publiquement contre cette majorité-là qui a été votée démocratiquement», a ajouté le maire.

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