Droit de décret aux municipalités: La CSN fourbit ses armes

Par Éditions Nordiques 6 avril 2016
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Alexandre Fecteau et Claude Dion, vice-présidents à la Fédération des employées et employés de services publics, entourent Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord de la CSN.

La possibilité que les municipalités puissent décréter un jour les conditions de travail de leurs employés, comme le prévoit le Pacte fiscal signé entre le gouvernement du Québec et le monde municipal, fait craindre le pire à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Par Charlotte Paquet 

Deux vice-présidents de l’organisation syndicale, Alexandre Fecteau et Claude Dion, ont fait campagne sur la Côte-Nord, en début de semaine, pour dénoncer ce projet inclus dans l’entente conclue en septembre dernier.

En compagnie de Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord de la CSN, ils ont dénoncé ce qu’ils qualifient d’attaque vicieuse envers le droit fondamental des employés municipaux de négocier leurs conditions de travail.

En somme, en échange d’une compression de 300 M$ par année pendant quatre ans dans leurs coffres, Québec offre d’élargir les pouvoirs des municipalités au chapitre de la négociation des conventions collectives. Le projet de loi en ce sens n’est pas encore déposé, mais les syndicats fourbissent déjà leurs armes.

« Droit de lock-out ou de décret : toutes les possibilités sont envisagées par Québec et il s’agit d’un affront majeur et potentiellement anticonstitutionnel », déplore Alexandre Fecteau. Or, si c’est bon pour les municipalités, pourquoi ça ne le deviendrait pas pour d’autres organisations, se questionne d’ailleurs la FEESP-CSN, qui croit que le projet vise avant tout à accommoder les grands centres urbains de Québec et de Montréal, où les relations de travail sont plus ardues.