Eau potable à Pentecôte: La Ville à la recherche de firmes

Par Éditions Nordiques 18 mars 2016
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Exemple de puits artisanal que l’on retrouve dans le secteur.

La Ville de Port-Cartier est à la recherche d’au moins deux firmes pour régler le dossier des citoyens de Baie-des-Homards à Pointe-aux-Anglais qui ne sont pas connectés à un réseau public d’aqueduc et doivent pour certains s’approvisionner par des eaux de surfaces non potables.

En décembre, une pétition recueillant 466 signatures a été déposée au conseil de ville de Port-Cartier pour réclamer d’être approvisionné en eau potable dans ce secteur de 58 km où l’on compte 335 résidences non connectées au réseau public de la municipalité. Cette situation est «inacceptable» selon Raymond Laroche, un résidant de Pointe-aux-Anglais qui a signé cette pétition. «En 2016, ça semble absolument incroyable de ne pas avoir une ressource aussi vitale que de l’eau potable», a-t-il affirmé le 9 mars à l’émission radiophonique Côte-Nord Attitude.

M. Laroche possède un puits artisanal qui récolte de l’eau de surface. Il explique que lorsque le niveau du ruisseau est trop bas, la pompe ne peut s’actionner pour fournir sa maison en eau. Même chose lorsque l’eau gèle dans le puits. «Des puits artésiens, ce n’est absolument pas possible dans un secteur comme le nôtre en raison de la proximité de l’eau de mer. Si on a une veine d’eau, elle risque fortement d’être salée», explique Raymond Laroche.

La Ville pas responsable

Le lendemain, sur les ondes de Côte-Nord Attitude, la mairesse de Port-Cartier, Violaine Doyle, a expliqué avoir appris auprès d’Infrastructure Québec que les municipalités n’ont «aucune responsabilité au niveau des réseaux individuels d’eau potable». Elle rappelle que selon la loi, «chaque propriétaire est responsable de fournir à sa famille de l’eau potable à partir du moment où il s’établit sur un terrain qui n’est pas desservi par un réseau public».

Néanmoins, la Ville «vérifie les solutions possibles» et en train de «répertorier des firmes qui pourraient apporter des solutions particulières à des problèmes particuliers». «Ce n’est pas une démarche de responsabilité, c’est une démarche de sensibilité», a affirmé la mairesse. La municipalité est à la recherche de firmes qui, par exemple, réussissent à pourvoir en eau potable les communautés du Grand Nord canadien ou dans un secteur où il y a peu d’eau comme le village de Harrington Harbour, situé dans un milieu rocheux.

«On va chercher des solutions innovatrices, des solutions qui ont été essayées ailleurs et qui pourraient permettre aux citoyens de régler leur situation», a mentionné Mme Doyle. Parmi les signataires de la pétition, la Ville a répertorié 135 propriétaires directement concernés par un réseau individuel d’eau potable.

7 à 8 millions pour 55 résidences

En parallèle à ces actions, la Ville poursuit toujours ses démarches pour la construction d’un réseau d’aqueduc et de traitement des eaux usées pour 55 résidences à Rivière-Pentecôte. Les coûts de ce projet sont évalués entre 7 et 8 millions $. La mairesse Violaine Doyle espère qu’il sera accessible au programme d’infrastructures du Plan Nord, ce qui ferait en sorte que le gouvernement paierait les deux tiers de la facture. Les eaux usées dans ce secteur sont présentement rejetées directement dans la rivière Riverin.

 

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