Cliffs : Les prestations des retraités amputées de 21%

Par Fanny Lévesque 2 février 2016
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Les retraités de Cliffs à Sept-Îles, lors d’une rencontre d’information en 2016.

Au même moment où le sort des actifs de Cliffs Natural Resources est connu, les quelque 3000 retraités de la minière au Québec et au Labrador ont appris que leurs prestations seront amputées de 21% à compter du 1er mars.

«C’est une coupure dans le but de préserver l’intégrité de la caisse (de retraite) jusqu’à ce qu’on ait une évaluation actuarielle complète et totale de son état», a expliqué le permanent du Syndicat des Métallos, Gilles Ayotte. «Il pourrait y avoir une coupure additionnelle, une fois l’exercice fait».

Difficile pour l’heure de connaître l’ampleur du déficit de la caisse de retraite, mais cet été, le syndicat l’estimait à une trentaine de millions.

Les retraités se sont également fait retirer leur assurance collective, qui comportait une assurance-vie et une couverture pour médicaments et soins. «Ça, c’est coupé aussi, c’est fini», a ajouté M. Ayotte.

Les Métallos ont l’intention de convoquer prochainement les retraités pour les informer de l’état de la situation. «On va regarder les avenues qui font moins mal, on va leur dire qu’est-ce que se passe. Comment on peut s’arranger pour minimiser les impacts, répondre à leurs questions», affirme le représentant syndical.

Achats des actifs de Cliffs

Le Syndicat des Métallos accueille d’un bon œil l’achat par Québec des installations de Cliffs à Pointe-Noire. «Le nouvel acquéreur reconnait notre syndicat et nos accréditations, c’est notre monde qui va travailler là, comme à l’époque de Cliffs», soutient-il.

«On n’a pas abandonné le site, c’est déjà une bonne nouvelle que des gens croient à son potentiel et aux possibilités économiques que ça peut apporter. Mais, là ce qu’on a besoin, c’est de mettre du minerai dans les wagons», a-t-il poursuivi.

Les Métallos entendent également poursuivre leur lutte pour que les lois soient modifiées afin de protéger davantage les retraités d’une entreprise en cas de faillite. «Il n’y a pas de mots pour qualifier une telle situation, il faut que les lois changent», soulève M. Ayotte.

Cliffs Natural Resources comptait 3000 retraités, dont un millier de Pointe-Noire.

 

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