Les débuts de la nouvelle Assemblée des MRC de la Côte-Nord sont difficiles. Créé dans la foulée de l’abolition de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Côte-Nord, l’organisme de développement et de concertation doit surmonter le clivage naturel entre l’est et l’ouest de son immense territoire.
Par Charlotte Paquet
«C’est une transition qui, effectivement, n’est pas facile. C’est un fait, car on doit défricher. Il y a des tendances lourdes entre l’est et l’ouest », admet la présidente du nouvel organisme, Micheline Anctil. Mairesse de Forestville et présidente de la MRC de la Haute-Côte-Nord, Mme Anctil présidait la CRÉ au moment de sa disparition.
La Côte-Nord doit se donner un nouveau modèle de développement et concertation. Or, à l’heure où le mode de fonctionnement est à revoir, les élus sont confrontés, de surcroît, au régime d’austérité du gouvernement du Québec.
La nouvelle gouvernance régionale est basée sur chaque territoire de MRC. À chaque pas franchi dans la création de ce modèle, l’assentiment des six MRC est nécessaire. La bisbille entourant le lieu de travail du nouveau président-directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord (CISSS), l’automne dernier, a démontré l’existence de dissensions. «C’est là que tu vois des positions est et ouest et où chacun veut avoir une présence sur son territoire», mentionne la présidente.
«C’est une transition qui, effectivement, n’est pas facile. C’est un fait, car on doit défricher. Il y a des tendances lourdes entre l’est et l’ouest» – Micheline Anctil
L’optimisme règne
Mme Anctil est optimiste. «J’ai bon espoir, mais on a une année très chargée et très importante au chapitre de la concertation. Il est de notre devoir politique de nous donner un nouveau modèle de développement», assure celle qui préconise le travail d’équipe pour un développement harmonieux de l’ensemble de la Côte-Nord.
«Il faut garder le cap sur le développement de notre région et la voie de la concertation m’apparaît être la voie gagnante pour assurer notre avenir », souligne-t-elle, tout en rappelant que la Côte-Nord n’est pas la seule au Québec à connaître des jours difficiles dans la foulée de l’abolition des CRÉ.
Depuis sa mise sur pied au milieu de 2015, l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord s’est réunie à trois reprises. Ses 18 membres, soit les préfets des six MRC, un maire et le directeur général de chacune, doivent se rencontrer à nouveau au début de février. Les discussions touchent notamment les ententes de partenariat avec le gouvernement, que ce soit dans les domaines forestier, touristique ou de la persévérance scolaire, entre autres.
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