Le dep: Un retour à l’écran remarqué pour Eve Ringuette

Par Éditions Nordiques 7 juillet 2015
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En tant que tête d’affiche du premier long métrage de Sonia Bonspille Boileau, présenté en grande première, le 5 juillet au Forum des indépendants au Festival du film de Karlovy Vary, Eve Ringuette effectue un retour à l’écran. Un bel exploit pour un film réalisé par Nish Média avec un micro budget de Téléfilm Canada.  

Tourné dans la municipalité de Val-des-Monts en Outaouais, ce film raconte l’histoire de Lydia, une jeune femme innue, interprétée par Eve Ringuette, qui effectue un retour dans une petite communauté autochtone du Québec pour travailler au dépanneur de son père.

Victime d’un vol à main armée, elle découvre rapidement l’identité de son agresseur et se retrouve confronter au dilemme de le dénoncer ou non. Une décision qui aura un impact évident sur le reste de sa vie.

Coordonnatrice de production chez Nish Média, Eve Ringuette s’est fait remarquer par Sonia Bonspille Boileau lors d’une audition pour un projet télévisé qui ne s’est pas concrétisé. Peu de temps après, la scénariste et réalisatrice s’est mise à l’écriture d’un scénario de film en ayant en tête de lui offrir le rôle principal.

Un long métrage qui adopte une trame dramatique fort différente de Mesnak qui lui avait permis d’obtenir une nomination aux Jutras en 2013 à titre d’actrice.

«Elle est partie de sa communauté pour éclaircir ses idées. Elle a senti le besoin d’y revenir pour renouer avec ses racines. Elle a une forte personnalité. Cet événement troublant viendra secouer son quotidien. Comme elle reconnaît l’agresseur, elle se demande si elle doit l’aider ou non. C’est un homme qu’elle a déjà côtoyé auparavant», soulève-t-elle.

Selon la comédienne, le propos porté par le film dépasse largement le cadre des communautés autochtones. «Des drames comme ceux-là, il s’en produit partout. Dans un petit milieu, l’impact est souvent plus grand puisque tout le monde se connaît, enchaîne-t-elle. Quand on touche le fond, il est alors plus difficile de s’en sortir. Lydia y est parvenue en choisissant de partir. Son chemin de vie l’a ramené vers sa famille. Des liens qui lui sont extrêmement précieux et très complexes.»

Réalisé par Nish Média, une maison de production télévisuelle autochtone établie en Outaouais, des pourparlers sont présentement en cours pour sa sortie éventuelle en salle partout au Québec. Une compagnie qui s’est vue récompensée pour son travail par un gémeau pour le documentaire «Last Call Indien».

Aucune date ne peut être confirmée pour l’instant pour la diffusion de ce long-métrage mettant également en vedette Charles Buckell-Robertson, Marco Collin, Yan England et Robert-Pierre Côté.


 

  (Photo : Nish média)

 

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