Sextorsion: Nouvelle forme de fraude peu dénoncée

Par Éditions Nordiques 15 mai 2015
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La Sûreté du Québec veut mettre en garde la population sur une nouvelle forme de fraude par Internet, la sextorsion, de plus en plus connue en raison de la popularité des réseaux sociaux et des appareils mobiles. Quelques dossiers ont été ouverts dans la MRC Sept-Rivières.

La sextorsion, «c’est de l’extorsion par Internet. C’est une arnaque qui est assez courante», explique le sergent Hugo Fournier, de la Sûreté du Québec. Cette pratique frauduleuse consiste à prendre contact sur Internet avec la victime. Après un certain moment, le fraudeur, caché sous une fausse identité, demande à la victime de poser nu devant la caméra ou la webcam de son ordinateur.

Celle-ci se voit ensuite contrainte d’envoyer de l’argent au fraudeur, alors que ce dernier menace de publier les photos à caractères sexuelles à tous les contacts de la victime. Si on ne peut parler de fléau, plusieurs dossiers ont été ouverts par la SQ concernant cette pratique un peu partout au Québec, dont quelques-uns à Sept-Îles et Port-Cartier.

M. Fournier estime que «la bonne majorité des victimes ne rapportent pas les faits à la SQ». Même si la victime peut ressentir de la honte de s’être fait prendre au jeu, le sergent Fournier conseille de prendre contact avec les forces policières en cas de fraude. Il recommande aussi «de ne pas donner suite aux chantages et de couper tous les liens avec le fraudeur». Finalement, il est fortement conseillé de ne pas envoyer d’argent.

«Lorsqu’un fraudeur se trouve en possession d’images de vous, il est malheureusement très difficile d’espérer les récupérer», déplore Hugo Fournier. Et espérer que le fraudeur cesse ses menaces en donnant l’argent n’est pas la solution. «Malheureusement, ils peuvent en redemander encore plus. Ça n’a pas de fin», explique le sergent.

Pour la SQ, il faut toujours s’assurer que nos interlocuteurs sur le web sont des gens de confiance, même si les techniques des fraudeurs sont sophistiquées. «La plupart du temps, les fraudeurs viennent de l’extérieur de la province ou même du pays. Il y en a cependant certains au Québec. Parfois, les fraudeurs ont un langage familier. Ils utilisent plusieurs stratagèmes», explique le sergent Fournier.


(Photo – Métro)

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