Le Forest Stewardship Coucil (FSC) a suspendu la certification de l’unité d’aménagement forestier 24-52 de Produits forestiers Arbec durant un an, afin que l’entreprise obtienne le consentement du Conseil des Innus de Pessamit, puisque l’entreprise récolte le bois sur le Nitassinan.
La certification d’Arbec a été suspendue, mais n’a pas été retirée, comme c’est le cas pour Produits forestiers Résolu. C’est que le Groupe Rémabec, propriétaire d’Arbec, n’a pas renouvelé son entente avec les Innus de Pessamit avant l’échéance d’avril 2015.
Le Conseil des Innus de Pessamit affirme qu’il «n’est en rien responsable de la suspension par la Forest Stewardship Council» et qu’il «ne saurait non plus être question de partie de bras de fer entre la Première nation et la forestière», puisqu’il n’y a pas «de conflit».
Selon les Innus, Arbec a tardé à les rencontrer pour renouveler leur entente de consentement. «En décembre 2014, la société Arbec réclamait une rencontre avec Pessamit, alléguant que la certification FSC de l’unité d’aménagement forestier 24-52 arrivait bientôt à échéance», explique la communauté innue dans un communiqué.
Or, l’entreprise «évoquait l’urgence d’agir dans les plus brefs délais», même s’il était au courant de l’échéancier depuis près d’un an. «La société Arbec opère sur notre territoire ancestral (Nitassinan) depuis plus de 25 ans sans vraiment prendre le temps de nous rencontrer à moins qu’il y ait urgence», explique le chef de Pessamit, René Simon.
«Ne disposant pas d’autant de ressources humaines qu’une société de la taille d’Arbec, nous avons accordé priorité aux échanges déjà engagés (avec d’autres projets industriels), et reporté le rendez-vous avec la forestière», continue le chef. «L’époque où l’on disait aux autochtones de se dépêcher de signer au bas de la page est révolue», lancent les Innus.
Arbec dispose d’un an pour s’entendre avec les Innus, sinon sa certification pourrait être retirée. La certification FSC est une norme internationalement reconnue et qui certifie qu’une entreprise forestière respecte, par exemple, la régénérescence de la forêt, l’impact sur l’écosystème ou les droits autochtones. Pour l’heure, l’entreprise n’a pas voulu émettre de commentaire.
(Photo: archives)
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