Projet de loi 10: Le CA du CSSS de Sept-Îles y va de ses recommandations

Par Éditions Nordiques 14 novembre 2014
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Le conseil d’administration du CSSS de Sept-Îles recommande au ministre de la Santé que la région compte deux Centres intégrés de santé et de service sociaux (CISSS) en raison de la configuration géographique et démographique particulière à la Côte-Nord.

Dans le cadre de la commission parlementaire sur le projet de loi 10 du ministre Gaétan Barrette, le CA du centre de santé de Sept-Îles a soumis un mémoire dans lequel il expose deux éléments problématiques pour la région.

Selon les membres, l’étendue du territoire nord-côtier justifie l’implantation de deux CISSS, l’un dans le pôle est (Sept-Îles) et l’autre dans le pôle ouest (Baie-Comeau), alors que le projet de loi n’en prévoit qu’un par région administrative.

Le conseil donne en exemple le fait que le territoire de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine comptera deux établissements. «Il nous apparaît peu réaliste qu’il n’y ait qu’un établissement dans la région. L’objectif principal est de s’assurer qu’on va mieux desservir notre population», a mentionné en conférence de presse, le président du conseil d’administration, Jean Caron.

Plus de pouvoirs aux établissements
Les administrateurs recommandent que le projet de loi confère davantage de pouvoirs aux établissements en ce qui concerne la composition de leur conseil d’administration. L’auteur du mémoire, Donald Bherer, trouve aussi «inhabituel» que, selon le projet de loi, les conseils d’administration doivent s’occuper de l’organisation des services au lieu des orientations stratégiques.

«On rentre dans la cuisine des directions», a illustré M. Bherer. En cela, les administrateurs souhaitent «que les établissements soient responsables de l’élaboration de leur planification stratégique, de son suivi et de sa reddition de comptes auprès du ministère».

Le conseil d’administration voit également du positif dans le projet de loi du ministre Barrette. Selon eux, l’abolition des agences de santé permettra d’éliminer «les dysfonctionnements et la lourdeur d’une gestion à trois niveaux hiérarchiques (ministère, agence et établissement), notamment au plan de la gestion budgétaire».

Les administrateurs voient aussi d’un bon œil le financement axé sur le patient plutôt que sur une base historique. «Plus on va être performant, meilleurs seront nos apports budgétaires», a résumé Jean Caron. Le conseil se dit finalement «heureux que le projet de loi ne parle pas de fusion d’établissements, mais d’intégration régionale».

«Nous souscrivons à la nécessité d’un virage majeur dans l’organisation des soins de santé et des services sociaux et nous saluons le courage politique et la détermination manifestés par le ministre pour mener à bien une telle opération», mentionne le mémoire.

Appui des libéraux de Duplessis
Le conseil s’est vu refuser, sans motif, la présentation de son mémoire en commission parlementaire. Les administrateurs se disent toutefois «heureux» d’avoir reçu une quinzaine de lettres d’appui à leur mémoire, dont celle de l’association libérale de Duplessis.

Une partie des membres du conseil d’administration du CSSS de Sept-Îles, soit Huguette Jourdain, Donald Bherer, le président Jean Caron et Serge Lévesque. (Photo Le Nord-Côtier)

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