Pointe de Moisie : Une facture de 212 000$ pour le nettoyage

Par Fanny Lévesque 31 juillet 2013
Temps de lecture :

L’opération nettoyage de la pointe de Moisie coûtera 212 000$ au ministère des Ressources naturelles (MRN), propriétaire des lieux. La Ville de Sept-Îles, qui a réalisé l’estimation, allongera pour sa part 20 000$, en plus de consentir à la gratuité des coûts d’enfouissements. Les travaux débuteront dès que la structure de financement sera complétée, assure Québec.

Il y a un peu plus d’un an, Québec ordonnait la fin de l’occupation illégale à la pointe de Moisie où quelque 147 bâtiments étaient installés non loin de la base de villégiature. Certains occupants expulsés des lieux ont plié bagage sans se soucier du nettoyage tandis que les biens abandonnés par d’autres ont été la proie des vandales. La pointe de Moisie offre désormais un triste spectacle où s’amoncellent des métaux calcinés et des restes d’habitations désertées.

«L’estimation prévoit le nettoyage complet des lieux, le débarras et l’enfouissement des déchets», a affirmé le maire de Sept-Îles, Serge Lévesque. La Ville a d’ailleurs consenti à défrayer une partie de la facture en allouant 20 000$ et en offrant l’enfouissement gratuit des matières résiduelles. «Ça représente une aide totale de 92 000$», a précisé le magistrat.

Bien qu’il ne s’agisse pas de terrains appartenant à la municipalité, la Ville a accepté de contribuer au montage financier. «C’est un geste de bonne volonté, a fait savoir le maire. Et c’est inclus dans les limites de la ville. Il faut comprendre que l’état des lieux nous entraîne aussi des coûts. Par exemple, notre service incendie a dû intervenir à différentes reprises pour éteindre des feux allumés par des vandales.»

Un nettoyage au plus vite
La Ville espère que le ministère procèdera au nettoyage du site le plus rapidement possible. Le MRN précise que les travaux seront amorcés dès que la «structure de financement» sera complétée. Le Journal n’a pu s’entretenir avec aucun représentant du ministère avant de mettre sous presse.

En 2011, la Ville de Sept-Îles avait signifié aux propriétaires installés sur sa partie de terrains de les libérer, ce qui avait été fait sans trop de problèmes. Cette portion du site a d’ailleurs déjà été nettoyée. La pointe de Moisie est un secteur reconnu comme étant une zone côtière à risque et un site fragile sur le plan environnemental.

(Photo : archives – Le Nord-Côtier)

Partager cet article