Pointe de Moisie : Québec met fin à l’occupation des squatteurs

Par Fanny Lévesque 29 juin 2012
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La nouvelle n’a surpris personne la semaine dernière alors que le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) a finalement ordonné la fin de l’occupation illégale de la pointe de Moisie par des squatteurs. En 2011, la Ville de Sept-Îles et le Conseil Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam avaient fait de même pour les terrains qui leur appartenaient.

Québec a signifié aux propriétaires de 147 bâtiments situés dans le secteur ouest de la pointe qu’ils devaient libérer les terres du domaine de l’État, pour lesquelles aucun droit d’occupation n’existe. «On demande aux gens que dès qu’ils ont obtenu l’avis de communiquer avec nous pour s’identifier et de prendre entente à savoir quand ils pourront libérer les lieux», a expliqué la conseillère en communications du ministère sur la Côte-Nord, Céline Otis.

Si des occupants ne se manifestent pas d’ici sept mois, le MRNF se portera acquéreur des bâtiments. «La collaboration des citoyens concernés est attendue. Si les bâtiments ne sont pas déplacés, le ministère pourra entreprendre des poursuites judiciaires contre les propriétaires», a ajouté Mme Otis, cette fois dans un communiqué.

La Ville de Sept-Îles, la MRC de Sept-Rivières et le Conseil Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam (ITUM) ont déjà donné leur appui au ministère dans le dossier. «En 2011, nous avions signifié aux propriétaires d’une vingtaine de terrains qu’ils devaient libérer», a rappelé le maire Serge Lévesque. «Ce qui a été fait sans trop de problèmes, il n’y a pas eu de requête devant la justice.»

Zone inondable
La pointe de Moisie est un secteur étant reconnu comme étant une zone côtière à risque et un site fragile sur le plan environnemental. Une fois nettoyé, la Ville et ITUM songent à faire du site un espace récréatif commun. «Il n’y a rien de définitif, mais ça pourrait être un camping organisé (…) chose certaine, il n’y aurait pas d’installations permanentes puisqu’il s’agit d’une zone inondable», a soulevé M. Lévesque.

Depuis les dernières années, l’occupation de la pointe de Moisie par des squatteurs est devenue de plus en plus problématique en raison de la pollution faite par certains villégiateurs sur le site.

(Photo : archives – Le Nord-Côtier)

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