Matières résiduelles: La MRC de Sept-Rivières se rapproche de la moyenne québécoise

Par Fanny Lévesque 26 avril 2012
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Dans la MRC de Sept-Rivières, les citoyens génèrent chacun 877 kilogrammes (kg) de matières résiduelles par année. C’est un peu plus que la moyenne québécoise, qui se situe à 810 kg. D’ici 2015, le gouvernement du Québec entend ramener la statistique à 700 kg par habitant. Pour atteindre ce nouvel objectif, la MRC, qui a présenté vendredi le portrait 2011 de la gestion des matières résiduelles sur le territoire, misera notamment sur la valorisation des matières organiques.

Dans sa Politique québécoise de la gestion des matières résiduelles 2011-2015, le gouvernement du Québec resserre ses exigences en matière notamment d’enfouissement. D’ici 2013, Québec interdira l’enfouissement du carton, le bois l’année suivante et les matières organiques en 2020. Ces nouvelles règles permettront d’atteindre plus facilement l’objectif de ramener à 700 kg par habitant, la quantité de matières éliminées.

Dans la MRC de Sept-Rivières, où les citoyens éliminent en moyenne 877 kg de matières par année (tous secteurs d’activités confondus), il faudra ainsi détourner de l’enfouissement environ 20% du volume des poubelles pour atteindre la norme nationale. Ce qui est loin d’être impossible selon le Comité de suivi du Plan de gestion des matières résiduelles de la MRC qui rappelle qu’à l’échelle résidentielle, les matières recyclables constituent 36% des matières générées et les matières organiques, 44%.

«Il faudra notamment réviser notre plan de gestion, optimiser les services en place et réaliser une caractérisation de nos matières résiduelles», a expliqué l’agente de développement durable, Caroline Cloutier.

L’implantation d’une collecte de matières organiques et l’aménagement d’un écocentre à Sept-Îles sont deux mesures également attendues par la MRC.
Présent lors de la présentation, le maire de Sept-Îles s’est dit ouvert à implanter une collecte de bacs bruns sur le territoire. «C’est un incontournable, on pourrait y arriver d’ici trois ans», a lancé Serge Lévesque. «Il ne faut pas perdre le momentum et maintenir l’intérêt de la population pour le compostage.» Pour l’heure, les matières organiques représentent 1% des substances valorisées.

La Ville de Sept-Îles entend également d’ici la fin de l’année aménager un écocentre, où les citoyens pourront se départir de leurs déchets et RDD sans se déplacer au Lieu d’enfouissement technique.

Statistiques 2011
Un total de 48 459 tonnes de matières a été généré en 2011 sur l’ensemble du territoire. De ce nombre, 65% des matières (31 717 tonnes) ont pris la voie de l’enfouissement et 35% (16 742 tonnes), celle de la valorisation. Pour l’élimination, 49% des matières envoyées aux ordures proviennent des milieux de travail.

Le secteur résidentiel est quant à lui responsable de 34% des ordures générées à l’échelle de la MRC. L’ensemble des coûts liés aux activités annuelles de gestion des matières résiduelles s’élève à plus de 7 millions $.

Le maire de Sept-Îles et préfet de la MRC de Sept-Rivières, Serge Lévesque, l’agente de développement durable, Caroline Cloutier et la présidente du Comité de suivi du Plan de gestion des matières résiduelles, Marie-Chantale Gauvreau. (Photo : Le Nord-Côtier)

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