Plus d’un millier de Septiliens célèbrent la Terre

Par Fanny Lévesque 24 avril 2012
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Comme un peu partout au Québec, les Septiliens ont manifesté leur respect envers la planète dimanche, en soulignant le Jour de la Terre. Plus d’un millier de citoyens s’étaient donnés rendez-vous dans le stationnement de l’église Marie-Immaculée, où les cloches ont été sonnées, à 14h, comme l’avait suggéré Gilles Vigneault et Fred Pellerin. Le chanteur engagé Paul Piché était aussi de l’événement pour lire la déclaration pour un Printemps québécois.

Signe que la question environnementale et le développement économique durable préoccupent de plus en plus de Septiliens, des centaines d’entre eux ont répondu à l’invitation d’Estuardo Herrarte, responsable du rassemblement de Sept-Îles. «Quand j’ai fait ma demande de permis et que les autorités m’ont demandé combien nous allions être, j’ai répondu au moins cinq, parce que je savais que ma famille serait là», a-t-il lancé à la foule réunie devant l’église. «Bien, nous sommes un peu comme une famille reconstituée aujourd’hui!»

De façon plus sérieuse, M. Herrarte croyait au départ qu’environ 500 personnes participeraient à l’événement. «La réponse est extraordinaire, ça prouve que nous sommes de plus en plus conscientisés et que les gens sont prêts à faire quelque chose parce que notre Terre est malade», a-t-il exprimé.

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Des chants d’enfants des écoles Camille-Marcoux et Bois-Joli ont accompagné la cérémonie, avant que le curé Raynald Doyon prononce une courte allocution. Après avoir fait entendre les cloches de l’église Marie-Immaculée, Paul Piché, qui donnait une prestation le soir même à la Salle Jean-Marc-Dion, a fait la lecture de la déclaration pour un Printemps québécois, signée par 200 personnalités québécoises. «On peut dire aujourd’hui que je suis plus fier que jamais d’être un Québécois», a lancé le chanteur.

La classe politique sensibilisée
Présente lors de l’événement, la députée de Duplessis a réitéré l’urgence de réaliser un développement économique dans un contexte durable. «Ça tombe extrêmement bien puisque Sept-Îles est sur la sellette [avec la mise en place du Plan Nord], nous sommes pour le développement, mais pas à n’importe quel prix, il est important de laisser un riche héritage à nos enfants», a indiqué Lorraine Richard.

Plusieurs élus municipaux s’étaient aussi déplacés pour soutenir la population dans sa démarche. «En tant qu’élu, on ne peut qu’être solidaire», a confié le maire Serge Lévesque. «Je n’ai pas senti que c’était une mobilisation contre le développement non plus, mais bien pour le développement de façon intelligente et en harmonie avec l’environnement (…) C’est signe que les citoyens sont préoccupés, ce que j’ai vu m’a plu.»

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Marche symbolique
Les citoyens présents ont par la suite entamé une marche de plusieurs minutes qui les a amenés sur le boulevard Laure. «J’ai à cœur la Terre, c’est pour ça que je suis ici», a témoigné Jasmine Lebrun. «La Terre, il faut en prendre soin, la protéger pour les générations à venir, il devrait y avoir plus d’une journée de la Terre par année», a pour sa part exprimé Marc Lavoie.

À Montréal, quelque 150 000 citoyens ont célébré le Jour de la Terre. Des représentants de Sept-Îles sans uranium, Minganie sans uranium et des communautés autochtones de la région, dont les femmes innues de Uashat mak Mani-Utenam qui ont quitté Sept-Îles à pied, étaient dans la Métropole pour l’occasion.

Photo 1: Le chanteur engagé Paul Piché, qui donnait un spectacle à la salle Jean-Marc-Dion, a fait la lecture de la déclaration pour un Printemps québécois, signée par 200 personnalités québécoises. (Photo : Le Nord-Côtier)

Photo 2: Des citoyens avaient préparé des affiches pour manifester leur amour de la Terre. (Photo : Le Nord-Côtier)

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