Cravate Club: De l’importance de l’honnêteté

Par Éditions Nordiques 20 février 2012
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Bien que dans les grandes histoires romantiques l’amour semble le plus fort des sentiments, l’amitié n’est pas moins complexe et ne demande pas moins d’engagements entre les deux personnes impliquées. C’est justement cette relation de confiance qu’explore la pièce Cravate Club, un huis clos où deux amis se questionneront sur leur propre amitié…

Bien connu pour ses rôles dans Rumeurs ou dans 3600 secondes d’extase (entre autres), Patrice Coquereau a mis en scène la pièce Cravate Club avant de prendre le relais du comédien Mario Morin, dans le rôle d’Adrien. Même si c’est une adaptation d’une pièce française, qui a même été mise au cinéma, le metteur en scène est parti du texte, ne jetant aucun coup d’œil sur ce qui avait été fait sur le vieux continent.

Quand il a reçu le texte et qu’on lui a demandé de faire la mise en scène, l’acteur n’a pas hésité. «J’ai aimé l’amitié entre les deux hommes. Le sujet m’a enchanté. Le thème principal, dans le fond, c’est la trahison, et c’est universel. En amitié, on est tributaire de l’autre.»

Un secret de trop
Adrien (Patrice Coquereau) et Bernard (Didier Lucien) sont deux amis, deux architectes, un métier qui a d’ailleurs inspiré la mise en scène, pigeant dans leur relation avec l’espace. Bref, Bernard a une vie stable, une famille, tandis qu’Adrien a une vie, on le devinera, moins stable et plus frivole. Le premier ne comprend pas les choix de son ami, même s’il se questionne sur ses propres choix.

«Le huis clos s’étale sur un mois dans la pièce, qui est divisée en trois scènes», explique Patrice, qui précise que Cravate Club n’a aucun entracte et dure un peu moins d’une heure trente. Tout commence lorsque Bernard apprend qu’Adrien n’est pas venu à son anniversaire… parce qu’il avait une réunion avec un club secret. «Plus ça avance, et plus Bernard découvre des secrets d’Adrien et ça dégénère.»

Selon Patrice, la pièce démontre l’importance de ne pas se cacher à ses amis. «Je donne et plus en plus l’heure juste dans ma vie, donne-t-il en exemple, et je le demande aussi. Il n’y a rien comme l’authenticité et être honnête. J’aime le mot clarté. On gagne à être vrai. De toute façon, on le sent quand il y a un malaise, aussi bien le dire quand ça ne va pas, parce que ça ne va pas toujours bien dans la vie!»

Aller ailleurs
Les deux comédiens sont bien connus des amateurs d’improvisation et de comédies, mais Patrice prévient qu’ils ne font pas que ça et que Cravate Club est justement ailleurs. Certes, il y a de l’humour, mais il est un lubrifiant au drame, il redonne un souffle au texte qui a toute la place.

De son côté, Patrice Coquereau travaille sur un spectacle solo, qui était originalement prévu pour 2013. «C’est toujours en cours, mais on l’a décalé un peu. J’ai beaucoup de projets… Mais la prise de parole, en écriture, je commence à le faire, à aimer ça. Donc oui, le projet est encore là.» Impossible, toutefois, d’en savoir plus pour le moment…

Cravate Club est présenté au Graffiti de Port-Cartier le 20 février et à la Salle Jean-Marc-Dion le 21 février prochain.

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