Ma soeur Alice: la vie, un pas à la fois

Par Éditions Nordiques 16 novembre 2011
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De passage à la Salle Jean-Marc-Dion le 18 novembre prochain, Ma sœur Alice a toutes les apparences d’un spectacle de danse hip hop, mais ce n’en est pas un. Pas tout à fait, du moins. Le chorégraphe Daniel Bélanger a pigé dans son énergie, dans son emballage, mais c’est pour mieux rythmer sa danse contemporaine, afin d’aller rejoindre un public un peu plus jeune.

«Je voulais un spectacle qui allait interpeller tout le monde, et j’ai réussi à rejoindre les ados, les jeunes adultes et les adultes», raconte le chorégraphe de Ma sœur Alice, Daniel Bélanger – non, ce n’est pas le chanteur. Le créateur du spectacle est particulièrement content de rejoindre les hommes. «Souvent, ils apprécient, mais qu’ils soient interpellés, c’est plus rare.»

Un des tableaux du spectacle a spécialement été conçu pour les hommes. «Il y a une énergie masculine dans le spectacle. Être un homme dans la danse, ce n’est pas évident. Il y a encore une certaine image dans la société. Quand je dis que je suis danseur chorégraphe, ça surprend encore.»

Vieillir en dansant
Bien que Ma sœur Alice n’ait pas tout à fait une histoire, les différents tableaux qui le composent s’inspirent des passages et des états que l’on traverse, d’enfant à adolescent et d’adolescent à adulte. «L’idée n’était pas de faire une histoire, mais de présenter des tableaux avec des émotions.»

Pour rythmer cette vie, des musiciens et un DJ sont sur scène, avec les danseurs. «Les musiciens et le DJ ont été impliqués dès le début de la création. Au départ, je voulais un spectacle jeune public. Avoir un DJ sur la scène, ça les accroche.» Les musiciens ont eu des commandes, ils ont proposé des choses et ainsi de suite. «Un lien s’est créé entre les musiciens et les danseurs» ajoute Daniel Bélanger.

Dans la deuxième partie de la création s’est ajouté un VJ, c’est-à-dire une personne qui fait du mixage d’images live. «Le VJ, c’est un gars de théâtre aussi. Il a une vision plus grande et plus large du VJ. Il mélange des images que l’on a créées avec des captations live.»

Un VJ, un DJ, et ce n’est pas du hip hop? «Le hip hop, c’est un style, une esthétique. J’utilise sa rythmique», répond Daniel Bélanger. Une chose est certaine, Ma sœur Alice éclate les paramètres habituels de la danse contemporaine.

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