Hydro-Québec montrée du doigt par les citoyens de Gallix

Par Fanny Lévesque 2 novembre 2011
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Le regroupement citoyen Les yeux de Gallix a organisé une manifestation pacifique, vendredi dans le secteur Gallix, pour qu’Hydro-Québec accélère le pas afin de procéder dans les plus brefs délais à la restauration de l’embouchure de la Sainte-Marguerite, une zone durement touchée par l’érosion des berges. Selon les citoyens, la Société d’État serait en partie responsable de l’accélération de l’érosion du littoral, ce dont se défend Hydro-Québec.

«Chaque fois qu’il y a une mise à l’eau d’un barrage, ça vient éroder la falaise de Gallix et Val-Marguerite et la flèche d’argent de Clarke», a indiqué le porte-parole du regroupement, Alain Bell. «Il faut mettre en branle rapidement un système pour freiner l’érosion.» Selon lui, le talus s’est érodé d’au moins 75 mètres depuis 1998.

«Il faut pousser Hydro-Québec à agir», a soutenu le conseiller de l’endroit, Gervais Gagné qui sera soulagé que lorsque que la Société d’État amorcera les travaux. «Il y a une quinzaine de maisons sur la rue des Marguerite et le centre d’épuration des eaux de Gallix qu’il faut protéger.» Tant pour le regroupement citoyen que pour l’élu de Gallix, il est clair que l’érosion est plus marquée depuis la mise en eau du barrage de la Sainte-Marguerite.

Une autre étude
Hydro-Québec, qui a déjà réalisé une étude sur l’érosion dans le secteur en 2009, poursuit quand même une autre étude depuis l’automne dernier pour établir les facteurs en cause. Des caméras ont d’ailleurs été installées il y a près d’un an pour suivre l’évolution du talus. Les résultats de cette étude devraient d’ailleurs être connus au printemps 2012, selon la Société d’État.

«Il faut préciser que c’est un secteur en érosion depuis 1931, en 1950 une rue entière a même été emportée par les eaux à Gallix», a expliqué la porte-parole, Marie-Julie Roy. «Notre objectif est de déterminer les causes pour répondre aux préoccupations des citoyens.» En 2009, l’étude d’Hydro-Québec avait démontré qu’elle n’était pas responsable de l’érosion des terrains résidentiels situés dans le secteur voisin de Clarke City.

La page Facebook du Regroupement citoyen Les yeux de Gallix compte 360 membres. Environ une dizaine d’entre eux étaient présents vendredi.

Le Regroupement citoyen Les yeux de Gallix est supporté par la Fondation Rivières. Sur la photo, le conseiller de l’endroit, Gervais Gagné, le porte-parole du regroupement, Alain Bell et l’ancien conseiller de la Ville de Gallix et représentant de Fondation Rivières, Jacques Gélineau.

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