26 avril 2024
Le Nord-Côtier a appris qu’un cadre de la compagnie minière IOC a aussi été congédié en lien avec la découverte d’un colis suspect sur les terrains de l’entreprise, le 26 avril. Ce renvoi porte à trois le nombre d’employés congédiés depuis les événements, qui ont forcé l’évacuation de quelque 80 résidences situées à proximité.
Le Syndicat des Métallos confirme avoir été mis au courant par l’employeur qu’un cadre avait été congédié à la suite de l’incident. «C’est ce qui nous a été confirmé», a affirmé Gilles Ayotte.
Deux syndiqués ont déjà été congédiés, le 4 mai. «Nous sommes toujours en discussions avec nos travailleurs à savoir quelle orientation prendre dans le dossier, la décision reste entre leurs mains», a fait valoir le représentant syndical.
Pour l’heure, les Métallos refusent de dévoiler les motifs du congédiement. «L’employeur est arrivé à ses conclusions, on n’a pas à divulguer quoi que ce soit à ce stade», a-t-il ajouté.
Peu de détails
Bien peu de réponses ont été fournies par les autorités depuis les événements du 26 avril, qui ont causé tout un branle-bas à Sept-Îles. Selon nos informations, une blague qui a mal tourné serait à l’origine de toute l’histoire. La minière ne confirme aucune information expliquant que son enquête interne se poursuit.
«Ce qu’on peut dire, c’est que c’est une situation malheureuse et qu’on fait tout ce qu’on peut pour ne pas que ça se reproduise», a mentionné la porte-parole de Rio Tinto, Claudine Gagnon.
«Il n’y avait pas de chance à prendre, et il fallait traiter la situation avec tout le sérieux qu’elle demandait».
De son côté, la Sûreté du Québec a complété son enquête. «Nous avons déposé notre dossier au procureur (des poursuites criminelles et pénales)», a indiqué la porte-parole, Nathalie Girard. Selon elle, des accusations de méfaits publics pourraient être portées.
Le 26 avril vers 18h45, un agent de sécurité a découvert un colis suspect. Les autorités, assistées de la Ville de Sept-Îles, ont rapidement procédé à l’évacuation du quadrilatère formé des rues Retty, Marquis, Brochu et Gamache.
Le colis suspect a été déclaré inoffensif quelques heures après. Vers minuit trente, les citoyens évacués ont pu regagner leur domicile.
(Photo: Le Nord-Côtier)
