« Un nouveau monde » pour la SPCA Côte-Nord

Par Vincent Rioux-Berrouard 4:00 PM - 23 juillet 2024
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La SPCA Côte-Nord est désormais située sur le boulevard des Montagnais à Sept-Îles

Voilà maintenant plus d’un an que la SPCA Côte-Nord a emménagé dans ses nouveaux locaux à Sept-Îles et l’organisme ne pourrait être plus satisfait de son nouveau quartier général.

« C’est carrément un nouveau monde. On est tellement bien. L’équipe a un espace de travail sain et tout est plus fluide », lance la directrice générale de la SPCA Côte-Nord, Daphnée Gwilliam.

Ce déménagement était attendu depuis longtemps pour l’organisme qui veille au bien-être des animaux. Les anciens locaux, situés sur la rue Holliday, tombaient en ruine. Ils seront d’ailleurs démolis. 

Pour remédier à la situation, une aide considérable de plus de 5 M$ de la Ville de Sept-Îles a été nécessaire. Elle a permis de transformer la bâtisse de l’ancien golf du boulevard des Montagnais en bâtiment moderne et adapté pour la mission de la SPCA Côte-Nord.

La première année dans les nouveaux locaux est qualifiée de « période rodage » par la directrice. Toutefois, le nouveau bâtiment a été bien pensé, ce qui rend le travail plus efficace et plus facile pour les employés de la SPCA Côte-Nord.

Les nouveaux locaux contiennent un chenil avec environ une vingtaine d’enclos pour les chiens. Il y a également 25 places pour les chats. Une zone d’isolation a aussi été aménagée au sous-sol de l’édifice. C’est une importante amélioration par rapport à l’autre bâtiment, qui permet de s’assurer que lorsqu’un chien ou un chat arrive, il ne contamine pas le reste des pensionnaires.

« Toute l’équipe est encore dans un esprit de reconnaissance un an après le déménagement. D’avoir enfin des locaux adaptés, où les employés peuvent travailler sans aucun risque, qui sont adéquats et bien aérés, c’est vraiment une réussite », commente Daphnée Gwilliam.

Pour la directrice, les locaux sont beaucoup plus accueillants que ce soit pour les employés, les bénévoles ou les gens qui viennent faire une visite pour adopter un animal.

« Je vous dirais que la SPCA Côte-Nord est un lieu beaucoup plus vivant. Il y a toujours des gens ici pour les adoptions, pour obtenir des renseignements, ou des cours. Les gens sont plus interpellés à venir nous voir », dit-elle. « On est vraiment en mesure de ne pas stresser les chiens et les chats lors d’une première rencontre d’adoption avec une famille. Surtout en hiver, on a un espace adapté, où une famille potentielle peut prendre son temps et apprendre à connaître l’animal », ajoute-t-elle.

Des locaux pleins

Comme dans le reste du Québec, la SPCA Côte-Nord doit composer avec une surpopulation animalière.

« On fait des statistiques et actuellement on a 2,5 entrées par jour en moyenne pour 0,5 sorti par jour », indique la directrice.

Pour expliquer cette surpopulation, la directrice cible l’enjeu du logement. Plusieurs édifices à logements n’acceptent pas les animaux.

« On voit des gens en détresse, parce qu’ils ne trouvent pas d’endroit pour loger avec leur animal qu’il considère comme un membre de leur famille. Pour nous, les SPCA, cette interdiction des animaux dans les logements est vraiment un fléau », affirme Mme Gwilliam. Cela a aussi un effet sur les adoptions, parce que les gens en appartements ne peuvent pas adopter.

Elle ajoute qu’il faut également prendre en compte le coût des logements. Ils sont de plus en plus chers, ce qui peut forcer des propriétaires d’animaux à devoir s’en départir, parce qu’ils n’ont plus les moyens de s’en occuper.

Cette surpopulation entraîne aussi un défi logistique pour l’organisme, selon une loi entrée en vigueur en février dernier, les animaux doivent être sortis de leur enclos pendant 1 h 30 par jour. Pour rendre cela possible, il faut de nombreux bénévoles. Comme l’indique Mme Gwilliam, malgré un nombre important de bénévoles, il y a toujours de la place pour de nouvelles personnes qui voudraient offrir de leur temps.

« On a toujours besoin de plus de bénévoles », dit-elle.