Des vols de fleurs causent la désolation à Sept-Îles

Par Marie-Eve Poulin 11:59 AM - 26 juin 2024
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La plate-bande vandalisée de Mme Deraps. Photo courtoisie

Le phénomène de vol de fleurs ne fait pas exception cette année. Commerces et particuliers sont touchés par ces méfaits. La frustration et la désolation se font sentir. 

Le 8 juin, Valérie Morais, copropriétaire de la Librairie Côte-Nord, publiait ceci sur sa page Facebook : « On a travaillé fort pour revitaliser notre bâtiment et mettre un peu de beauté dans notre ville. Nous tenons à remercier de tout cœur les gens qui trouvent nos jardinières si belles, qu’ils nous les ont empruntés pour leur cour ». L’entreprise s’est fait voler les jardinières préparées par Les Jardins de Gallix. « Vous êtes libres de revenir les accrocher, nous vous en serions vraiment reconnaissants », ajoute-t-elle. Un client de longue date est venu mettre un baume au cœur en faisant don de nouvelles jardinières. « Elles seront rentrées toutes les nuits pour éviter d’être volées », dit Mme Morais.  

Plates-bandes

Cindy Deraps, une résidente de Sept-Îles, a semé des fleurs dans ses plates-bandes avec l’aide de sa fille de six ans. Deux jours plus tard, quand sa petite est allée les arroser, les fleurs étaient arrachées. Mme Deraps les a plantées de nouveau et encore une fois, deux jours plus tard, le même scénario s’est reproduit. « Je trouve ça triste pour ma fille de découvrir son dur travail de fleurs tout arraché », dit-elle. 

Cimetière

De son côté, le Cimetière Catholique de Sept-Îles a vu le vandalisme diminuer depuis la fermeture des bars du secteur. Toutefois, des gens pourraient peut-être croire à tort s’être fait voler des fleurs. Le responsable du cimetière, Hervé Saulnier, effectue l’entretien des lieux depuis quarante ans. Il explique que si les gens ne fixent pas solidement les bouquets, ou ne les ramassent pas à l’automne, le vent peut les faire tomber et les projeter assez loin.

« Quand il y a des vents de 50 km/h, des fois, les gens ne me croient pas, mais les concessionnaires, l’autre bord du boulevard, viennent me rapporter les bouquets qui ont roulé », dit-il. « On les replace le plus près d’où on les a trouvés ».

Il fut un temps où M. Saulnier gardait les bouquets, mais l’accumulation de ceux-ci sans réclamation par les familles devenait difficile à gérer. Il prend donc le temps de bien conseiller les gens sur la manière de fixer les fleurs, pour éviter les pertes et bris. 

Le Journal s’est adressé à la Société d’horticulture de Sept-Îles, mais l’organisation a refusé de commenter la situation, afin d’éviter d’alimenter le phénomène. 

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