À 62 ans, il s’entraîne pour un Ironman

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 26 juin 2024
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Alderic Jean de Baie-Comeau participera au Ironman de Lake Placid aux États-Unis en juillet. Photo Karl Tremblay

Alderic Jean aime les défis. Quand son ami lui a lancé l’idée de faire un Ironman, il n’a pas pu refuser. C’était en 2013. Onze ans plus tard, le Baie-Comois se prépare à son troisième Ironman qui se tiendra le 21 juillet à Lake Placid aux États-Unis.

Comme amuse-bouche, le sportif âgé de 62 ans a accompli un demi-Ironman (Ironman 70.3) cette fin de semaine à Mont-Tremblant. Il a donc parcouru 1,9 km de natation en eau libre, 90 km de vélo et 21,1 km de course à pied. Pour sa prochaine épreuve en juillet, il devra doubler les distances. 

Son seul et unique objectif : franchir la ligne d’arrivée. Il n’est aucunement question de temps ou de record personnel ici. « L’objectif a toujours été de le finir. Je n’ai aucun temps à battre. Avec le temps, l’âge est là », lance M. Jean.

Il s’écoulera seulement trois semaines entre les deux épreuves du marathonien. « D’habitude, c’est plus que ça. Ça adonnait comme ça cette année, mais c’est rapide », commente-t-il. 

Alderic Jean n’avait jamais pensé à accomplir de tels défis sportifs avant que son ami lui lance une perche. Il faisait un peu de sport, mais il a commencé les efforts plus intenses vers l’âge de 40 ans.

« Avant, ça n’adonnait pas. J’ai commencé à faire des raids de vélo de montagne. C’est ce qui nous a menés vers le triathlon », raconte-t-il. « Je n’avais jamais eu envie seulement de faire ça. J’y ai dit oui, on peut essayer ça. On a commencé tranquillement comme ça. »

Depuis ses débuts dans le monde des triathlons et des Ironman, le natif de Baie-Comeau est toujours accompagné de deux amis, soit Roland Morin et Christine Dufour. « On a commencé en 2014 et depuis, on se suit pour faire ça », confirme-t-il. 

Plan d’entraînement

Bien entendu, pour enchaîner 3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42,2 km de course à pied en quelques heures, il faut bien se préparer physiquement.

« On s’entraîne beaucoup parce qu’on prend un plan d’entraînement. Dans les derniers temps, on peut compter dans les alentours de 20 heures par semaine d’entraînement », précise Alderic Jean.

À l’approche d’un événement, le rythme d’entraînement diminue un petit peu. « Il faut s’emmagasiner des réserves », explique M. Jean, qui dit avoir de la difficulté avec les périodes de repos.

Pendant l’hiver, le sexagénaire pratique la natation en piscine. Quand le beau temps se pointe, il peut s’entraîner en eau libre, ce qui lui plaît davantage.

La natation est d’ailleurs sa discipline préférée entre les trois qui composent un Ironman. « J’aime bien la natation. Les autres, c’est plus difficile. Le vélo, c’est ce qu’il y a de plus dur. Ça dépend de la température aussi. S’il fait chaud, la course va être dure. Je préfère la pluie aux 40 degrés », fait-il savoir. 

Changement de cap

Après cette saison estivale, Alderic Jean mettra fin à sa carrière de triathlonien de longues distances. Il se concentrera plutôt sur les épreuves comme les triathlons Olympic ou sprint, qui sont plus courts. 

« J’ai aimé ça jusqu’à aujourd’hui. Je trouve que c’est beaucoup de temps. Je pensais que je pourrais profiter de mon temps à la retraite. Je ne sais pas comment je faisais pour faire ça en en travaillant 45 heures par semaine », affirme celui qui pense également à recommencer le vélo de montagne.

« On va garder quelque chose, mais les grosses distances comme les Ironman, c’est trop d’investissement de temps. Je ne peux pas faire autre chose que ça », poursuit M. Jean.

Ce dernier prévoit notamment rouler un sentier de grande randonnée (GR20) en Europe avec son vélo de montagne. « J’ai déjà fait Compostelle pendant 72 jours, soit 700 km en deux mois et demi », se remémore le Baie-Comois toujours à la recherche de défis. 

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