Enfin de la « vraie » pêche au homard sur la Côte-Nord
Clovis Poirier, président du Regroupement des pêcheurs professionnels de la Haute et Moyenne-Côte-Nord. Photo Emy-Jane Déry
Il aura fallu cinq années de démarches pour convaincre Ottawa que le homard était sous-exploité sur la Côte-Nord. Mardi, le nombre de permis accordé est passé de six à 25 dans la région, un moment « historique » pour l’industrie.
« C’est une grande nouvelle pour les pêches », a lancé Clovis Poirier, président du Regroupement des pêcheurs professionnels de la Haute et Moyenne-Côte-Nord. « C’est un départ ! »
Pêches et Océans a accordé 12 permis à des non-autochtones et 13 à des conseils de bande dans la zone 18 de la Haute et Moyenne-Côte-Nord. Des Escoumins à Natashquan, il y a donc 25 permis de pêche exploratoires actifs sur les quelque 450 km de côte.
En 2023, il y a eu de la pêche expérimentale et finalement, des permis exploratoires viennent d’être accordés pour 2024.
« On a vraiment eu de la difficulté. On nous disait qu’on n’avait pas de données, qu’il manquait d’information sur les stocks (…) Mais j’ai dit : envoyez du monde à la pêche ! Ce ne sont pas les hélicoptères qui vont vous en donner », s’est exclamé M. Poirier.
Pour lui, l’arrivée de la Gaspésienne Diane Lebouthillier à la tête du ministère de Pêches et Océans a changé la donne.
« Avant ça, on avait une ministre dans l’ouest qui ne savait pas qu’il y avait de l’eau salée sur la Côte-Nord. »
Pour être éligibles à l’obtention de permis, les pêcheurs devaient répondre à cinq critères de Pêches et Océans Canda, dont celui de ne pas détenir de permis de pêche de crabe des neiges.
La saison de pêche dans la zone 18 durera 11 semaines. Les premiers homardiers devraient prendre le large en fin de semaine.
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