DPJ Côte-Nord : la moitié des postes à l’évaluation vacants
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Au moins quatre départs récents d’intervenantes sont venus ajouter à la pression sur la DPJ Côte-Nord, où la moitié des postes à l’évaluation des signalements sont vacants, a appris Le Nord-Côtier.
Au moins quatre intervenantes à la DPJ Côte-Nord ont quitté leur poste subitement, dans les dernières semaines.
« Il y a eu des départs récemment pour diverses raisons », a confirmé par courriel Nadia Denis, directrice de la protection de la jeunesse. « Les motifs peuvent être de tout ordre notamment un changement de carrière, un changement de poste au sein même de la DPJ ou dans une autre direction du CISSS, ou pour déménager dans une autre région », a-t-elle expliqué.
Actuellement il y a 14 postes vacants sur 28 à l’évaluation des signalements. Les titulaires de ce poste doivent évaluer la situation d’un enfant, à la suite d’un signalement reçu. Ils doivent juger si sa sécurité ou son développement sont compromis.
« Pour être autorisé à faire des évaluations à la DPJ, il faut faire partie d’un ordre professionnel, puisque les évaluations comportent des actes réservés », a souligné Mme Denis.
Il peut s’agir de travailleurs sociaux, de psychoéducateurs ou de criminologues, par exemple.
« D’autres employés non membres d’un ordre professionnel soutiennent les évaluateurs, mais ils ne peuvent effectuer les actes réservés », a-t-elle fait valoir.
Le manque de personnel demeure un problème au sein de l’organisation et a « un impact sur la capacité à répondre aux signalements retenus non urgents », a indiqué la directrice, assurant que « tous les cas urgents sont vus de façon immédiate et sont traités sans délai ». « Mais le manque de professionnels membres d’un ordre professionnel entraine une situation de liste d’attente », a-t-elle poursuivi.
En date du 24 février, l’attente moyenne pour obtenir une évaluation à la DPJ Côte-Nord était de 31,41 jours. La cible est de 20 jours. Le printemps dernier, l’organisation avait réussi à l’atteindre pour la première fois depuis plusieurs années.
Il y a une vigile constante des situations en attente, même si elles sont considérées moins prioritaires, mentionne la DPJ Côte-Nord.
« Concrètement, des intervenants ont la responsabilité d’assurer une vigie en rappelant les signalants afin de valider l’état de situation. Des partenaires peuvent également être mis à profit lorsque possible », précise-t-on.
En ce qui concerne le suivi des enfants qui ont besoin de mesures de protection après l’évaluation, divers intervenants peuvent être impliqués, comme les techniciens en travail social, les éducateurs spécialisés et les intervenants en délinquance.
La DPJ Côte-Nord affirme mener des démarches de recrutements en continu. Elle mise aussi sur un programme d’intégration estival pour les étudiants et un programme de stage « Découverte DPJ » pour les finissants de baccalauréat devant faire un stage obligatoire.
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