Code électoral : un processus fastidieux pour ITUM
Le directeur général de Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam, Normand Ambroise.
Le processus pour remanier le Code électoral donne du fil à retordre à ITUM et soulève la grogne chez des membres de la communauté qui font valoir leur insatisfaction.
Des membres de la communauté de Uashat mak Mani-utenam demandent à ce que le Code électoral de ITUM soit rouvert, pour en modifier certains règlements. Principalement, ils veulent que le comité de révision chargé d’évaluer les demandes, lorsque des manquements sont soulevés par rapport à une élection, soit élu par la communauté, plutôt que formé de manière administrative par des membres de ITUM. Ils souhaitent ainsi que les cas soient évalués de manière plus impartiale.
Par contre, plusieurs difficultés se présentent à ITUM pour rouvrir son Code électoral.
Sur les ondes de la CKAU, le chef Mike Mckenzie a dit que le processus, qui a fait l’objet de quelques manifestations de membres de la communauté dans les dernières semaines, suit son cours.
« Il faut en tout premier lieu trouver un président des élections pour débuter le processus d’ouverture du Code, et de là, ensuite, il y aura création d’un comité de travail et après il y aura une Assemblée générale », a expliqué le chef Mckenzie.
Le Code électoral de Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam est une démarche administrative en soi et passe actuellement par une série de validations, a assuré pour sa part le directeur général d’ITUM, Normand Ambroise. Il affirme avoir de la grande difficulté à trouver un avocat, même pour les prochaines élections.
« J’ai senti que les avocats, autant à Sept-Îles, à Baie-Comeau, à Québec ont une certaine peur, ou de la réticence à représenter ITUM. Plusieurs avocats travaillent pour nous, puisque nos dossiers sont souvent très politisés », a-t-il souligné.
À la difficulté de pouvoir trouver un président d’élection, s’ajoutent plusieurs autres complications.
« Nous avons eu des mesures d’urgence déployées l’été dernier, en raison des feux de forêt, de l’évacuation. De plus, nous avons une pénurie de main-d’œuvre qui touche tous les secteurs administratifs de ITUM », a-t-il fait valoir.
Normand Ambroise assure avoir tenté d’échanger avec les demandeurs qui souhaitent ardemment l’ouverture du Code électoral et qui ont manifesté à plusieurs reprises dans les bureaux d’ITUM, au cours des dernières semaines.
« J’ai tenté de les rencontrer et de leur dire, mais ils ne m’en ont pas donné l’occasion (…) Il n’y avait aucune communication, il y avait beaucoup d’insatisfaction. Et je comprends ça. À ITUM, tout le monde veut l’ouvrir ce Code-là, c’est unanime. Nous devons changer ce Code, car il est vieux », a-t-il dit.
Assemblée publique hors Code
Les demandeurs ont exigé qu’il y ait une Assemblée générale pour discuter des affaires internes de ITUM.
« Par le passé, nous avons essayé de faire des Assemblées publiques, mais il n’y avait que de la chicane et de l’animosité. C’est quelque chose où ne veut pas s’enligner. Il n’y aura, donc pas d’Assemblée publique », a tranché le chef, Mike Mckenzie.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.