Procès d’ArcelorMittal : la juge tranche sur la qualification des témoins experts
Sur la photo de gauche à droite : Me Claude Girard et Me Marc Bérubé, les procureurs de la Couronne dans le procès d'ArcelorMittal
Dans le procès d’ArcelorMittal pour négligence criminelle, la juge Vicky Lapierre a tranché lundi qu’une seule personne obtiendra le statut de témoin expert.
La Couronne tentait de faire qualifier deux témoins en tant qu’expert. Il s’agissait de l’ingénieure Mélanie Plante, qui compte près de 20 ans d’expérience chez ArcelorMittal, ainsi que du dessinateur industriel Michel Rondeau, qui a 50 ans d’expérience sur des chantiers au Québec.
La juge Lapierre a rejeté la qualification à titre d’experte de Mélanie Plante. Elle estime que cette dernière était avant tout une témoin de fait. Mme Plante avait un rôle important à jouer dans l’entretien du convoyeur, lorsque l’accident est survenu, en juin 2019. Les liens étroits entre ArcelorMittal et Mme Plante sont également pris en compte par la juge dans son verdict.
« Pour le Tribunal, il s’agit d’un cas manifeste où l’expert proposé ne peut pas fournir une preuve juste, objective et impartiale à titre de témoin expert », peut-on lire dans le jugement.
Pour ce qui est de M. Rondeau, il sera considéré comme témoin expert par le Tribunal. La Juge estime que sa vaste expérience et ses connaissances dans le domaine pourront être utiles à cette cause.
L’avocat d’ArcelorMittal, Me Michel Massicotte, s’était opposé à la qualification à titre d’expert des deux personnes.
Le témoignage de la victime de l’accident devrait avoir lieu cette semaine au Palais de justice de Sept-Îles.
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