Un travailleur touché par un restaurateur de Havre-Saint-Pierre
Théoharris Ganas, propriétaire du restaurant Chez Julie, a servi une bonne pizza aux travailleurs mardi soir, passé 22h. Photo Facebook
Des travailleurs de passage à Havre-Saint-Pierre pour un contrat ont été touchés par un restaurateur qui a généreusement proposé d’ouvrir son commerce pour leur faire de la pizza, après une longue journée de besogne.
Théoharris Ganas est propriétaire du restaurant Chez Julie, à Havre-Saint-Pierre. Mardi soir, il se trouvait au dépanneur en même temps que le travailleur Michael Blais et son collègue. Les deux étaient affamés, après une longue journée de travail. Il était 22 h.
Le présentoir à sandwich du dépanneur avait sa journée dans le corps, lui aussi. Il n’y restait que très peu de choix. M. Ganas a entendu la conversation des deux travailleurs qui étaient déçus de leurs options.
« Avez-vous faim, les gars ? Qu’est-ce que vous auriez voulu manger ? », leur a-t-il demandé. « Ça aurait été bon une bonne pizza », a lancé à la blague Michael Blais.
« Donnez-moi cinq minutes, je vais aller ouvrir mon restaurant, je vais aller vous faire à manger », a dit M. Ganas aux deux hommes, visiblement surpris. « Venez me rejoindre au restaurant Chez Julie, je vous y attends ! »
Au final, la pizza était « excellente » et c’était bien réel comme proposition, à leur grand étonnement.
« Ce soir, j’ai réalisé qu’il reste encore du bon monde sur cette terre, qu’un simple geste peut marquer la vie de d’autres à jamais », a écrit M. Blais, dans une publication sur les réseaux sociaux, pour souligner la générosité du restaurateur. « Merci à ce gentil monsieur Théo qui nous a ouvert son restaurant un mardi soir, à 22 h, qui nous a fait à manger avec cœur et passion ! »
Donner au suivant
Pour Théoharris Ganas, il s’agissait simplement de « dépanner des gars après une grosse journée de travail », a-t-il dit au Nord-Côtier.
« Dans un petit milieu comme Havre-Saint-Pierre, ça arrive souvent », a-t-il affirmé. « La majorité des petits gestes restent dans l’ombre et ne font qu’alimenter le principe de donner au suivant. Si les partages peuvent inciter les gens à continuer à s’entraider, tant mieux. Ça me satisfait grandement. »
Quant au travailleur, Michael Blais, c’était naturel pour lui de souligner le geste M. Ganas.
« Plus souvent qu’autrement, on voit que du négatif sur Facebook. Il y a souvent de beaux gestes, mais c’est tellement plus facile de critiquer », a-t-il expliqué au Journal.
Après plus de 30 heures de travail dans le corps en une journée et demi, l’impact du geste du restaurateur a été très significatif pour lui et son collègue.
« Je trouvais ça important de le remercier et je voulais que son geste ne passe pas inaperçu. »
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